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La Première dame du pays, Denise Nkurunziza s’est jointe aux femmes burundaises dans la célébration de la Journée internationale de la femme qui s’est déroulée dans a-11.pngla commune et province de Ruyigi le mercredi 8 mars 2017. Célébrée sous le thème : « Tous ensemble, protégeons l’environnement », les femmes se sont engagées à faire plus d’actions de protection de l’environnement pour garantir la paix, la sécurité et le développement dans les ménages et dans le pays. La Première dame du pays a fait beaucoup d’observations qui montrent ce que doit être une véritable femme pour le ménage, pour la famille et pour son pays.

La Première dame du pays trouve qu’au-delà des festivités, la journée internationale de la femme est une occasion pour chaque femme de faire une auto-évaluation sur ce qu’elle a fait pour sa famille, et sa communauté. Ainsi, cela permet d’identifier les défaillances et prendre des mesures pour s’en ressaisir ; d’identifier les réussites et rendre grâce à Dieu pour les bonnes choses à son actif. Mme Nkurunziza a estimé que le choix du thème pour chaque année correspond à une situation malheureusement actuelle dans ce pays. En effet, des changements climatiques ont été vécus et ont provoqué une famine dans le pays. Or, comme la femme est la plus attachée au domaine agricole, elle est également la plus touchée par les conséquences de ces changements climatiques. Elle a ainsi vivement invité toutes les femmes à agir en sorte que l’environnement soit protégé.

Il faut manifester l’amour de sa patrie

D’autant plus que la protection de l’environnement a de bonnes retombées sur la vie des communautés en particulier et du pays en général, elle estime que cette protection fait appel à l’amour de la patrie. Elle a indiqué que la femme a un grand rôle à jouer du sommet à la base, dans la consolidation de la paix, de la sécurité et du développement du pays. Elle conseille toutes les femmes à vanter l’image de leur pays. « Il faut avoir un estime de soi et ne jamais se sous estimer. Surtout, ayez des objectifs précis et concrets et poursuivez-les courageusement pour atteindre le développement », les a encouragées Mme Nkurunziza. Elle les invite à servir de modèle dans leurs fonctions, à bien collaborer avec leurs collègues, à faire preuve d’honnêteté et à afficher un comportement responsable dans le foyer et dans le voisinage. Pour celles qui ont des responsabilités variées, elle les appelle à chercher toujours à se distinguer positivement des autres, tout en mettant en tête qu’il doit y avoir un temps à consacrer à la famille, au dialogue dans le foyer. La présidente du Forum des femmes Janvière Ndirahisha admire le pas franchi et promet que les femmes vont continuer à jouer leur rôle dans le développement du pays par la protection de l’environnement et la consolidation de la paix et la sécurité.

Les Nations unies restent engagées à soutenir la femme burundaise

La représentante du Fond des Nations unies pour la population qui a parlé au nom des agences du système des Nations unies, Suzane Mandong, a réaffirmé l’engagement des Nations unies à la vision que le monde se fait de la femme d’ici 2030, « les femmes dans un monde de travail et évolution ». Elle a félicité le gouvernement et ses partenaires pour d’énormes efforts fournis pour la promotion de l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes et des filles burundaises. Revenant sur le thème de l’année 2017, elle a déploré les conséquences du changement climatique au Burundi que les femmes et les enfants ont vécues. Elle regrette qu’il y a encore des défis qui constituent l’obstacle au développement de la femme. Elle cite ceux liés à la transmission de la terre, la migration, l’analphabétisme qui limite l’accès aux femmes rurales à l’information et l’apprentissage de nouvelles techniques agricoles innovantes ; le non accès aux services financiers adaptés à elles, dû au faible intérêt des financiers aux secteurs agricoles et l’élevage; le manque d’équipement adapté suite aux conditions de vie précaires des agricultrices qui limitent les chances des travailleuses agricoles d’accéder et de contrôler les ressources de production, d’adopter de nouvelles technologies, d’avoir accès aux intrants ou encore de bénéficier d’une formation pour des services de vulgarisation et de réfléchir sur les possibilités de plaider pour leur cause.

Le Burundi avance au niveau de la promotion de la femme

Le ministre des Droits de la personne humaine, des affaires sociales et du genre, Martin Nivyabandi, est revenu sur l’origine de cette fête. Ainsi, cette célébration a permis de fixer un regard sur la situation de la femme au Burundi par rapport à ses droits. Il apprécie le pas jusque-là franchi par rapport à la situation passée de la femme burundaise et espère que les choses vont toujours aller de l’avant. Déjà, les femmes sont représentées à près de 30% dans différentes institutions du pays, du sommet à la base, dit M. Nivyabandi. « Un fond de crédit pour les femmes a été mis en place, des femmes se regroupent en associations et sont facilement encadrées ; un Forum des femmes a également été créé pour conduire le combat contre les inégalités, les femmes et les filles sont enrôlées dans les corps des forces de l’ordre et de défense… » souligne le ministre. Il reconnaît cependant qu’il y a encore des choses à faire et réitère l’engagement du gouvernement à aller toujours de l’avant. Martin Nivyabandi a remercié tous les partenaires qui ont contribué pour la réussite de la célébration de cette journée. Vous saurez que ce ministère a remis des prix aux femmes qui se sont distinguées dans leurs services, en tête de flèche la Première dame Denise Nkurunziza, Daphrose Ruganuka titulaire du centre de santé Busoro, Candide Ntawuyankira qui enseigne à Nyabitsinda depuis 1974, Antoinette Kabunguguru qui développe les associations, Domine Kamana et Francine Niyonsaba.

Alfred Nimbona, http://www.ppbdi.com