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BUJUMBURA, 21 fév source:(ABP) – Les coupures répétitives de courant électrique observées ces derniers jours paralysent certaines activités génératrices de revenus dans les quartiers du nord de la ville de Bujumbura et dans la zone Bwiza, a constaté l’ABP sur place.
Les activités les plus affectées sont entre autres, les ateliers de soudure et de menuiserie, les salons de coiffures, boucheries, les cafétérias et restaurants.
Sous le couvert de l’anonymat, un gestionnaire d’un atelier de soudure situé tout près du marché de Kinama fait savoir qu’il est sur le point de fermer, faute de courant électrique.
« Avant, ce système de délestage, je percevais facilement un montant de 30 000 FBu par jour. Actuellement, c’est à peine que je rentre avec une somme de 5 000 FBu. Je ne sais même pas si je vais avoir le loyer pour ce petit espace que j’occupe. Si rien n’est fait pour pallier à cette situation, mon atelier va sans doute fermer. Nous implorons les responsables de la REGIDESO pour qu’ils trouvent solution à ce problème », a-t-il dit.
Ces clients de la REGIDESO dont les activités tournent au ralenti souhaitent tout au moins être informé de l’horaire de distribution du courant électrique pour qu’ils puissent s’organiser en conséquence.
C’est au moment où certains disent qu’il leur arrive souvent de passer 5 heures de temps sans rien faire alors qu’ils avaient quitté la maison avec l’espoir d’être servi en courant électrique.
« Quand le courant électrique vient c’est juste pour quelques minutes. Qu’est-ce que je peux faire dans ces conditions ? S’il faut que je quitte la maison pour travailler pendant 15 minute, mieux vaut rester à la maison. Il faut que la REGIDESO nous communique tout au moins l’horaire du délestage », a fait remarquer un responsable d’un salon de coiffure de la commune Kamenge.
Ces coupures répétitives de courant viennent aussi d’entraîner la hausse du coût pour certains services. C’est le cas de certains ateliers et cybers qui utilisent des groupes électrogènes au moment des coupures d’électricité. Il s’agit entre autres des frais de rabotage du bois dans de menuiseries, les frais d’impression et de multiplication des documents.
Même son de cloche, la population de la zone Bwiza se lamente suite des coupures répétitives du courant électrique. Lors de notre visite, les habitants du quartier Bwiza ont révélé à l’ABP que le courant électrique est devenu comme de l’or. « Il est rare qu’on soit alimenté d’une durée de deux heures pendant la journée ». Ils ont signifié que le quartier est éclairé de 18h à 22h avec des coupures de plus de 30 minutes et passent le reste de la nuit dans une obscurité sans égal et ceci est devenu une habitude. Ils se plaignent par ailleurs qu’il arrive souvent qu’ils se présentent au service portant des vêtements non repassés. Ces habitants craignent aussi pour la sécurité de leurs maisons, appareils électriques, les télévisions, les téléphones….
Ceux qui habitent au quartier Jabe disent que le courant électrique qu’ils reçoivent n’est pas à mesure de permettre au téléphone de charger complètement. Ils précisent que sur 24 heures, ils ne totalisent pas quatre heures d’alimentation en électricité.
Pour ceux qui utilisent le courant électrique pour vaquer aux activités génératrices de revenu situées dans ces quartiers susmentionnés, ils ont préféré délocaliser leur lieu de travail vers là où on est mieux alimenté, ont-ils martelé.
Les habitants du quartier Jabe comme ceux des quartiers Nord craignent que leurs enfants qui fréquentent les écoles ne pourront pas avoir de bons résultats parce qu’ils n’ont pas d’éclairage nécessaire pour réviser leurs cours.
Ils ont peur également que des malfaiteurs peuvent se cacher derrière l’obscurité pour mener des actes ignobles. Cependant la situation est comme ça en zone Bwiza alors qu’en zone Nyakabiga, l’éclairage y est pour toute la nuit.