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Un nouveau projet de loi veut imposer aux agences d’Etat et démembrements publics kenyans de ne déposer leur argent que dans les banques détenues par l’Etat, directement ou indirectement, à au moins 20%. Actuellement dans le circuit parlementaire, cette loi, si elle venait à entrer en vigueur, orienterait les dépôts publics vers seulement cinq banques. Il s’agit de Kenya Commercial Bank, National Bank of Kenya, Consolidated Bank of Kenya, Development Bank of Kenya et Post Office Savings Bank.
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De même, la loi stipule que tous les dépôts des fonds publics dans les banques commerciales soient «benchmarkées» avec les taux des bonds de Trésor, soumis à l’autorisation préalable du Trésor et n’excèdent pas une maturité de 21 jours. Une telle mesure, jugée populiste, s’inscrit en contre-faux de l’expansionisme du secteur financier kenyan en Afrique de l’Est et de sa volonté d’ouverture vers le reste du continent. L’incertitude née de ce projet de loi a nettement freiné le crédit et l’activité bancaire en général.

A noter qu’en 2016, le Kenya avait adopté une loi encadrant les taux bancaires avec pour unique effet, à ce jour, de réduire les concours du secteur à l’économie. La nouvelle loi vise à contenir les charges intérêts et commission sur un dossier de crédit à moins de 14% de l’encours contracté. Pour les analystes de Standard Investment Bank, la «Bank Bill 2017» va assécher les liquidités et réduire la propension du secteur à prêter de l’argent. Les revenus des banques pourraient baisser de 22% selon les analystes qui craignent par ailleurs un affaissement des valeurs cotées concernées par cet amendement.

Source: Financial Afrik