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Mardi 20 mai 2014, Pierre Claver Mbonimpa président de l’Aprodh, arrêté vendredi 17 mai à minuit 25’ à l’aéroport international de Bujumbura, alors qu’il tentait de fuir le pays. Il a été par la suite emprisonné à la prison centrale de Mpimba pour atteinte à la sûreté intérieure et extérieure de l’Etat. Ayant résolument décidé de prendre faits et cause pour son compagnon politique Léonce Ngendakumana afin de le soustraire des filets de la justice burundaise, il a mis en scène une histoire horrible, qui fera parler de lui pendant longtemps et qui lui coûte aujourd’hui un lourd tribut. Pour justifier la thèse de son compère Ngendakumana, selon laquelle, une catastrophe humanitaire en perspective au Burundi, va s’abattre sur le pays dans un avenir proche, il a tout bonnement accusé la jeunesse affiliée au parti au pouvoir « Imbonerakure », de mener des entrainements paramilitaires sur le sol de la République Démocratique du Congo (RDC), et que certains d’entre ces jeunes bien connus, et de façon nominative et affirmative sont morts. Telle une chauve souris effrayée par la lumière du jour, telle a été la mine que Mbonimpa a affichée devant le substitut du procureur de la République en mairie de Bujumbura Salvator Ndayiziga alias Nyamwinzi, à la vue de ces jeunes déclarés morts par lui-même sur les ondes des radios privées. Il s’agit d’Henri Ngendanzi, Innocent Musoni et Ferdinand Kwizera qui pourtant se sont présentés en chair et en os au parquet. Sans attendre un instant, il n’a pas répété sa déclaration, apprend-on mais a cherché à atténuer sa peine. « C’était juste pour ouvrir une enquête sur ce qu’on m’a dit » (sic). Est-ce une circonstance atténuante ? Peut-on se demander. Mbonimpa aurait mieux fait de s’exprimer au conditionnel et s’abstenir de donner les noms. En attendant que d’autres personnes figurant sur cette page nécrologique, Pierre Claver Mbonimpa reste toujours locataire de Mpimba.