Partage

La population de la ville de Bujumbura a été invitée à être vigilante pour éviter de retomber dans les erreurs du passé

Le président de la République du Burundi, pierre Nkurunziza, a animé une réunion à l’intention des natifs et des fonctionnaires de la commune urbaine de Muha, le vendredi 27 janvier 2017, dans les enceintes du centre suédois. Il s’agissait de parler du développement de cette commune, de la sauvegarde des bonnes mœurs burundaises et du renforcement de la paix et de la sécurité. Il leur a prodigué des conseils divers pour le développement du pays, en général et de la commune urbaine de Muha, en particulier.

A la sortie de cette réunion, le porte-parole adjoint du chef de l’Etat, Jean Claude Karerwa, a indiqué à la presse que cette rencontre s’inscrit dans le cadre d’une série des réunions que le chef de l’Etat prévoit animer à l’intention des natifs de toutes les communes de la mairie de Bujumbura quatre fois par an et par commune. Mais entre-temps, poursuit M. Karerwa, le chef de l’Etat promet d’envoyer ses collaborateurs ou ses conseillers pour qu’ils puissent à leur tour animer des réunions de renforcement de capacité et des réunions d’échange sur le développement, la paix et la sécurité en mairie de Bujumbura.

Quelques préoccupations ont été soulevées

Compte tenu du mot de bienvenue du maire de la ville de Bujumbura et des interventions des participants, il a été constaté que la paix et la sécurité sont aujourd’hui une réalité en mairie de Bujumbura. Les quelques préoccupations qui tiennent à cœur les habitants de la commune urbaine de Muha sont entre autres les personnes qui ont été expropriées pour l’intérêt public mais qui n’ont pas été indemnisées. Les participants ont ainsi demandé qu’il y ait une adéquation entre l’expropriation et l’indemnisation. Ils ont aussi soulevé des problèmes d’eau potable et d’électricité. Le chef de l’Etat leur a ainsi tranquillisé que ces problèmes peuvent être jugulés par une synergie de toutes les couches de la population de la ville de Bujumbura mais aussi par le renforcement de la paix et la sécurité.

Pas mal de conseils ont été prodigués par le chef de l’Etat

Cette réunion a été aussi une occasion pour le chef de l’Etat de prodiguer des conseils divers aux ressortissants de la commune urbaine de Muha. Selon M. Karerwa, il a insisté sur sa campagne de molarisation de la société, une campagne qui vient peaufiner celle de changement de mentalité qu’il a entamée depuis sa prise de pouvoir. Il a ainsi promis de consacrer plus de temps et de moyens à la ville de Bujumbura qui semble être en arrière comparativement aux autres provinces du pays. Le chef de l’Etat a également promis d’organiser des réunions pour désintoxiquer la population de la ville de Bujumbura qui semble être acquise aux mœurs, aux coutumes et aux pratiques qui ne cadrent pas avec les pratiques ancestrales et dignes d’un être humain et surtout d’un Burundais qui se respecte.

Le chef de l’Etat n’a pas manqué de demander à la jeunesse de ne pas copier et coller les pratiques des étrangers, comme les percing, les tatouages, etc, qui n’ont aucune signification par rapport à la culture burundaise. Il a également fait un clin d’œil aux parents et leur demande de consacrer un peu plus de temps à leurs enfants et non pas les laisser au sort de la télévision. Il a ainsi souhaité que l’école familiale du soir retrouve sa place dans la société burundaise.

Les intérêts communs doivent primer sur les différences politiques

Selon toujours M. Karerwa, le chef de l’Etat n’a pas manqué de demander à la population de Bujumbura que lorsqu’il s’agit du développement de leur circonscription de laisser de côté les différences politiques, les intérêts partisans et les partis politiques d’appartenance et considérer le fait d’être natif d’une même contrée comme un dénominateur commun qui doit les guider dans leurs initiatives de développement.

Il a conclu la réunion en demandant la concorde au sein de la population de la ville de Bujumbura et la solidarité mais avant tout la vigilance pour éviter de retomber dans les erreurs du passé.

Astère Nduwamungu, http://www.ppbdi.com