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Bujumbura (Burundi) – Le gouvernement du Burundi et le bureau des Nations Unies au Burundi ont organisé mardi à Bujumbura une deuxième réunion d’évaluation de la mise en œuvre de la Feuille de route convenue par les acteurs politiques burundais lors de l’atelier de mars 2013.

Selon le représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies au Burundi, M. Onanga Anyanga, les six derniers mois ont été caractérisé par l’existence d’un climat de méfiance entre les principaux protagonistes politiques, l’intolérance et la violence politique impliquant notamment des jeunes affiliés aux partis politiques et les limitations à l’exercice des libertés publiques.

Il s’agit aussi de l’implication insuffisante des partis et acteurs politiques dans la préparation du processus électoral ainsi que l’absence de mécanisme formel de suivi de la Feuille de route.

Ce sont ces mêmes défis, selon M. Onanga, qui ont été relevés lors de la première réunion d’évaluation tenue en novembre dernier. Cela montre, a-t-il dit, combien il reste fort à faire.

M. Onanga s’est félicité cependant des pas déjà franchis notamment avec le débat organisé par le président de l’Assemblée nationale sur la révision de la constitution qui a permis aux différents acteurs de s’exprimer ainsi que l’adoption du nouveau Code électoral qui reflète les importantes recommandations issues du consensus des acteurs politiques.

“Si dans un élan patriotique toutes les parties concernées font preuve de bonne volonté, nous avons des raisons d’espérer que nos efforts seront couronnés de succès, que les attentes légitimes de la population burundaises seront satisfaites”, a dit le Représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies.

“Nous aurions eu raison d’espérer de faire reculer l’intolérance et son corolaire : la violence politique. Espérer de voir s’épanouir la libre expression des valeurs démocratiques, sans avoir peur de perdre sa vie ou celle des autres, ses biens ou ceux de la collectivité, son intégrité morale ou l’âme même de la nation”, a encore dit M. Onanga.

De telles rencontres d’évaluation de la feuille de route se feront tous les trois mois jusqu’aux élections de 2015.

Au cours de cette journée plusieurs exposés ont été faits notamment sur les principales innovations contenues dans le nouveau Code électoral à savoir l’usage du bulletin unique de vote ainsi que le regroupement de certains scrutins, les rôles et responsabilités des parties prenantes au processus électoral, l’adoption de principes généraux pour les élections libres, transparentes et justes, etc.

La Feuille de route est composée de 42 points articulée autour des grands thèmes comme le cadre légal des élections, l’environnement propice, la gestion et conduite des élections et enfin le mécanisme de suivi.