Burundi-ONU : Plus de Bureau de l’Envoyé spécial du Secrétaire général après le 31 décembre
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Dans sa note verbale envoyée ce mardi 17 novembre, le ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération au Développement a tenu à ’’notifier au Secrétaire général de l’ONU la fermeture formelle et la liquidation du Bureau de son Envoyé spécial au Burundi au 31 décembre 2020’’.

C’est officiel, Gitega ne compte pas prolonger la présence de ce Bureau arguant que les raisons qui ont milité pour son implantation sont devenues aujourd’hui caduques : « les motivations de vote de la résolution 2248 de 2015 et de la résolution 2303 de 2016 dans leurs aspects politiques, sécuritaires, droits de l’homme sont devenues obsolètes ».

Le chef de la diplomatie burundaise rappelle que la Résolution 2248 du 12 novembre 2015 a été votée sur base de la situation qui prévalait au Burundi consécutive au ’’mouvement insurrectionnel’’.

Selon le ministre Albert Shingiro, ’’dans le souci de suivre de près la situation au Burundi, le Conseil de Sécurité avait invité le Secrétaire général à déployer une équipe au Burundi pour travailler avec le gouvernement, l’UA et les autres partenaires pour évaluer la situation et envisager des options afin de régler les problème politiques et de Sécurité’’.

Le chef de la diplomatie burundaise affirme qu’il avait été convenu que ce Bureau de l’Envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU fermerait ses portes à la fin du processus électoral de 2020 qui a pris fin le 24 août 2020. « Le Secrétaire général de l’ONU aurait pu agir en conséquemment et liquider ledit bureau ».

De même, poursuit cette note verbale, le Burundi ayant retrouvé la paix, la sécurité et la stabilité politique, le gouvernement estime que seule une présence des Nations unies à caractère socio-économique à travers l’Equipe-pays pour accompagner le Burundi dans ses efforts de développement est nécessaire.

Cette note verbale du chef de la diplomatie burundaise prend à contre-pied le dernier rapport du Secrétaire général de l’ONU sur le Burundi, qui, pourtant, fait la part belle à Gitega avec des propositions décriées par l’opposition.

Abbas Mbazumutima