REVOLUTION DE COULEUR  AU BURUNDI DE 2015 :  L’UNION EUROPEENNE  vient de prolonger ses sanctions contre des  personnalités de la Police Nationale du BURUNDI
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L’Union Européenne vient de prolonger les sanctions unilatérales prises à l’encontre de certains hauts gradés de la police. Au delà de l’incompréhension que cette décision suscite chez les observateurs objectifs de la situation au Burundi, il faut constater l’incohérence entre les discours encourageants entendus ces derniers jours, et ce positionnement des fonctionnaires de Bruxelles.
 
Par  NUBWACU  Yves-Lionel  (  BUJUMBURA, 01/10/2020 )
 
Cependant aussi paradoxale que cela soit, il faut pour le comprendre revenir 5 ans en arrière, au début de ce que certains ont appelé la révolution de couleur ou la mascarade révolutionnaire. Pour rappel, sous prétexte de combattre ce qu’ils avaient appelé ”troisième mandat de Pierre NKURUNZIZA”, certains acteurs de la société civile ont entamé des mouvements de protestation qui progressivement ont évolué vers une insurrection, qui va culminer à la tentative de coup d’État du 13 mai 2015. Nous n’allons pas revenir en détails sur les évènements de cette époque. Mais comprenez que c’est dans ce contexte qu’en plus des sanctions économiques contre le Burundi, l’Union Européenne va prendre des mesures contre certains hauts responsables civils et militaires essentiellement appartenant au camp présidentiel. Parmi ces personnes figure le Commissaire Principal Général Alain Guillaume BUNYONI, et le Commissaire Principal Chef Gervais NDIRAKOBUCA. Ces deux combattants de la liberté avaient été le fer de lance de la résistance à ceux qui avaient tenté de faire tomber la démocratie en 2015. Nous sommes témoins du dévouement et de l’abnégation dont ils ont fait preuve pour que le Burundi soit ce qu’il est à présent. Ils ont été le rempart infranchissable contre les aventuriers qui le 13 mai 2015 ont tenté de nous ramener dans les régimes dictatoriaux que nous avions connu depuis plus de 40 ans.
 
C’est ce rôle qu’ils ont joué qui leur vaut d’être cloué au pilori par cette Union Européenne car il faut le rappeler, ceux qui étaient derrière cette insurrection avaient la bénédiction voir le soutien de certains lobbies trop influent à Bruxelles. Alors rien d’étonnant que ces individus par rancœur et cynisme s’en prennent aux principaux acteurs de leur échec.
Cette décision unilatérale est toutefois sans fondement logique si on se base aux faits suivants:
 
1. Le prétexte principal qui servi pour enclencher l’insurrection a été décrété illégale aussi bien par la Cour Constitutionnelle du Burundi, qui a validé la candidature de feu Son Excellence Pierre NKURUNZIZA, mais aussi par la Cour de la Communauté Est Africaine qui a débouté les plaignants en déclarant que le mandat de Pierre NKRUNZIZA n’a violé ni la constitution, ni les accords de paix d’Arusha;
 
2. La tentative de coup d’État du 13 mai 2015 a été condamnée de manière générale par la communauté internationale, or nous savons et nous sommes témoins du rôle majeur que ces deux personnes sur les quels l’Union Européenne s’acharne, ont joué dans la mise en échec de ceux qui avaient voulu enterré la démocratie;
 
3. Nul n’ignore le caractère violent des manifestations d’avril-mai 2015, ces violences ont entraîné des blessés et des morts aussi bien chez le policiers que chez les simples citoyens qui étaient empêchés de vaquer à leurs occupations par des hordes de jeunes drogués; alors pourquoi sanctionnés ceux qui étaient du coté de l’ordre?
Tous les experts ont convenu du caractère insurrectionnel que ces manifestations ont pris et de la synchronisation dans l’action entre les responsables de l’insurrection (Pacifique NINIHAZWE et ses comparses) et les auteurs du putsch du 13 mai 2015. Lesquels ont bénéficié du soutien et du concours de certaines organisations pour quitter le pays vers l’étranger après leur défaite. Il faut souligner que ces organisations bénéficiaient des financements accordés par cette même Union Européenne. Est-ce comme je l’ai dit, la rancœur de cet échec qui conduit certains fonctionnaires de l’union Européenne à s’obstiner dans une attitude qu’ils savent non constructive? Ou bien est ce là pour eux une manière de continuer à masquer un échec synonyme de leur incompétence? Car il faut le souligner certains se sont présentés comme des experts du Burundi mais ils ont eu tout faux dans leurs prévisions.
Personnellement je penche pour cette dernière hypothèse, oui ce sont les décisions qu’ils ont prises qui ont conduit à ce fiasco! Fiasco de leur part car le Burundi lui s’en tire pas mal !