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Le Forum permanent de dialogue des partis politiques a organisé un atelier à l’intention des présidents ou responsables des partis politiques le mercredi 2 novembre 2016. Cet atelier a permis d’échanger sur le rôle des responsables politiques dans l’édification de la paix à travers le dialogue.

Lors de l’ouverture de cet atelier, le président du comité exécutif de ce forum Jérémie Kekenwa, a indiqué que le dialogue a toujours caractérisé les Burundais. Des séances de dialogue ont depuis longtemps été organisées pour échanger sur différents thèmes. C’est même dans cette optique que cette séance qui se range à côté des autres a été organisée. Au cours de cette dernière, les participants allaient visiter l’impact de certains modèles de dialogue sur le dialogue interburundais.
Dans sa présentation, l’expert Prosper Ntahorwamiye a rappelé les différents dialogues politiques qui ont été organisés depuis les années quatre-vingt à aujourd’hui. Il a parlé entre autres, des colloques sur l’unité nationale, des conventions de Kajaga, de la convention de Kigobe et Novotel et est remonté à l’Accord d’Arusha et à l’Accord global de cessez-le feu ou Accord global des forces. Il y a eu également le dialogue à Kayanza sur la feuille de route, le dialogue sur le code électoral et autres, tous pour aboutir à la signature d’une convention ou d’un consensus. Si on parle de dialogue, c’est qu’il y a quelque part un conflit. Ainsi, M. Ntahorwamiye est revenu sur les manifestations qui ont été déclenchées en avril 2015, et sur les faits qui ont trait à celles là comme le coup d’Etat manqué au mois de mai 2015 et les attaques aux camps militaires en décembre de la même année, ainsi que les attaques en province de Cibitoke et Kayanza. Il appelle ainsi les Burundais à privilégier le dialogue et faire en sorte qu’il soit une occasion de chercher la voie de retrouver la paix. Il insiste sur le besoin d’accepter le verdict des urnes et de ne plus compter sur la force pour arriver au pouvoir et éviter les manœuvres de chercher le partage du pouvoir.

Il faut chercher à éviter les conflits

Les participants ont fait remarquer que le problème politique sérieux provient souvent du fait que les dirigeants n’ont pas été élus par les citoyens. Quand les élections sont organisées d’une manière démocratique, il est inutile de faire des dialogues avec les soi-disant opposants. Ils regrettent aussi le fait que certaines gens qualifiés de négativistes estiment que tout ce qui est organisé par d’autres est toujours mal organisé. A présent, ils se posent la question de savoir, qui dialoguent, sur quoi ils dialoguent et la raison de ce dialogue. Mais la réponse n’est pas loin ailleurs, il s’agit du résultat de la contestation des élections. Mais comme le dialogue a toujours été le moyen le plus sûr et court pour arriver à un compromis, ces participants proposent que le gouvernement donne la chance même à ceux qui ont fui le pays et qui ont les mains propres pour regagner le pays afin de participer au dialogue en cours. Cependant, ils proposent d’être surtout francs dans de tels dialogues. Comme les conflits jusque là enregistrés étaient souvent liés aux élections, certains participants conseillent d’éviter de créer les frustrations lors des campagnes électorales et de créer l’espace paisible et équitable à tout le monde. Certains d’autres participants fustigent les Burundais qui diabolisent leur pays alors que la sécurité est aujourd’hui une réalité.

Publication de Presse Burundaise