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Le président de l’Association des Commerçants du Burundi « ACOBU », Antoine Muzaneza a affirmé ce dimanche 1er novembre que le commerce est relancé à la faveur de l’amélioration de la sécurité dans la capitale et dans tout le pays. Il a énuméré des noms de grands commerçants et industriels récemment rentrés d’exil.

antoine-muzanezaAu niveau du commerce transfrontalier, il se félicite que bien des questions sur les barrières non tarifaires avec les pays voisins ont été résolues. C’est notamment l’harmonisation des droits de péage des camions dans les pays de l’EAC. La Tanzanie faisait payer 500 USD par camion quand les autres pays faisaient payer 152 USD. « Aujourd’hui, même la Tanzanie applique les 152 USD par camion ». Il loue ce pays pour avoir fait des avancées notamment pour ce qui est des multiples pesées sur les ponts bascules entre le port de Dar-Es-Salam et la frontière de Kobero (nord-est du Burundi, 230 Km de Bujumbura).
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Toutefois, il déplore l’éternel défi de manque de devises ; un problème qui se posait même avant la crise, fait-il remarquer. Autres problèmes : le pouvoir d’achat des Burundais et le ralentissement de l’activité économique : « Rares sont ceux qui construisent. Pas assez de marchés publics. Les consommateurs ne se bousculent plus pour acheter, etc. »

Au sujet de la façon dont il entrevoit l’avenir de l’économie burundaise, M. Muzaneza est optimiste : « Le Burundi regorge de potentialités capables d’attirer des investissements étrangers et nationaux et surtout qui peuvent constituer à court terme des sources d’exportation pour générer des devises : c’est notamment la diversité des poissons du lac Tanganyika, les fruits burundais prisés pour leur saveur délicieuse ».

by Aline Dya Cishatse