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source : ppbdi.com, 27/10/2016

La population demande de former les corps de défense et de sécurité pour ne plus organiser les coups d’Etat

cndLa Commission nationale de dialogue interburundais (CNDI) a organisé les activités de dialogue interburundais le jeudi 27 octobre 2016 en commune Bugabira de la province de Kirundo. Les activités se sont déroulées sous l’égide du président de la CNDI, Mgr Justin Nzoyisaba. Les habitants de la commune Bugabira ont notamment demandé de supprimer les organisations de la société civile qui ont dévié des missions qu’elle se sont assignées.

Dans son mot d’accueil, au nom de la population de cette commune, l’administrateur de la commune Bugabira, Renée Mukandori, a souhaité la bienvenue aux membres de la CNDI. Elle a indiqué que la paix est totale en commune Bugabira. Elle a alors demandé aux habitants de cette commune de s’exprimer librement mais avec courtoisie et discipline.
Prenant la parole, le président de la CNDI a indiqué que le dialogue interburundais va prendre fin dans cette province de Kirundo. Il a demandé aux habitants de cette commune de donner leurs contributions sans hésitation afin que le pays ait la paix et la démocratie durables. Mgr. Nzoyisaba a promis à ceux qui étaient présents que personne ne sera poursuivi pour des idées qu’il a une émises. Pour ceux qui étaient présents, Mgr Nzoyisaba leur a demandé de répondre à la question suivante : Donner un remède commun à un nombre important de Burundais afin que le Burundi ait la paix et la démocratie durables.
Avant d’entrer dans le vif des activités, l’Abbé Pascal Niyonkuru, membre de la CNDI, a d’abord donné un bref aperçu de l’historique des élections qui ont eu lieu au Burundi. Selon lui, les élections ont été toujours la source des malheurs qui ont endeuillé notre pays. Cela se remarque depuis 1961 à 2015. Certains leaders comme le prince Louis Rwagasore, Pierre Ngendandumwe, le héros de la démocratie feu président Melchior Ndadaye et ses collaborateurs, sans oublier des centaines de Burundais innocents ont été assassinés, a dit l’Abbé Niyonkuru. La question qui se pose ici est de savoir comment l’insécurité et les troubles issus des élections prendront fin

Supprimer tous les partis politiques sans militants.

Prenant la parole, certains intervenants ont demandé de réviser la Constitution burundaise en certains de ses articles. En plus de cela, il faut retirer l‘agrément à tous les partis politiques sans militants. En ce qui concerne les forces de défense et de sécurité, il faut qu’elles reçoivent des formations afin qu’elles cessent de jouer un rôle important dans l’organisation et l’exécution des coups d’Etat. D’autres intervenants ont suggéré de ne plus donner des responsabilités aux Burundais ayant plus d’une nationalité.
Concernant la durée des mandats présidentiels, certains intervenants ont suggéré qu’elle passe de 5 à 7ans ou de 5ans à 10 ans au moment où les autres demandent d’abolir la limitation des mandats. La restauration de la peine de mort a été sollicitée afin de traquer sans pitié les malfaiteurs. La suppression de certaines organisations de la société civile qui ont dévié de leurs missions a été également évoquée. Les habitants de la commune Bugabira ont suggéré de punir sérieusement tous ceux qui se retirent des élections avant l’échéance. La justice a été invitée à travailler dans la transparence avec une indépendance effective.

Instaurer la politique de création et la multiplication d’emplois

Suite à une démographie galopante observée, il faut que le gouvernement burundais mette en place une politique claire visant à réduire le nombre de naissances. La plupart des jeunes sont des chômeurs. C’est pour cette raison qu’il a été demandé à l’Etat de mettre en place une politique de multiplication d’emplois afin d’éviter la manipulation de ces jeunes par les politiciens mal intentionnés.
Pour éviter les malversations économiques, il faut que les anciens présidents cessent de devenir des sénateurs à vie à la fin de leurs mandats. A ce même moment, d’autres ont plutôt demandé de leur laisser ce privilège, car ils ont beaucoup de conseils à prodiguer.
L’Accord d’Arusha a été obtenu après un travail de longue halène. C’est dans ce cadre qu’il ne faut pas le toucher ; il faut plutôt le sauvegarder. La Constitution burundaise doit être révisée mais pas l’effacer, a demandé avec insistance la population de Bugabira. Pour clôturer les activités de la journée, Mgr. Nzoyisaba a remercié vivement les habitants de Bugabira pour leurs contributions. Il n’a pas manqué d’interpeller les Burundais exilés à l’étranger de rentrer afin d’aider dans la construction du pays.

Martin Karabagega