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Le Conseiller spécial du Secrétaire général pour la prévention des conflits (y compris au Burundi), Jamal Benomar, s’est dit jeudi persuadé que les Burundais peuvent trouver une issue pacifique à la crise politique qui secoue le pays depuis plus d’un an.

Lors de consultations, M. Benomar a informé le Conseil de sécurité de l’ONU sur l’état d’application de la résolution 2303, adoptée le 29 juillet 2016.

« Je viens d’informer le Conseil de sécurité sur l’état d’application de la résolution 2303. Comme vous le savez, le gouvernement du Burundi avait rejeté les dispositions clés de la résolution peu après son adoption », a dit le Conseiller spécial devant la presse à l’issue de ces consultations à huis-clos.

« Les membres du Conseil m’ont chargé de me rendre au Burundi pour rencontrer le gouvernement, m’enquérir de ses positions et de ses préoccupations, expliquer les points de vue du Conseil et clarifier nos objectifs. Je tiens à mener des consultations constructives avec le gouvernement afin de définir le meilleur moyen d’aller de l’avant de façon consensuelle », a-t-il ajouté.

Selon lui, ce qui a commencé comme une crise politique ne peut être résolu que par des moyens politiques. « Les Burundais l’ont prouvé eux-mêmes quand, il y a une décennie de cela, ils ont émergé d’une longue guerre civile qui a fait des centaines de milliers de morts et de déplacés », a-t-il rappelé.

« Avec le soutien de la région et de la communauté internationale, les acteurs burundais ont travaillé ensemble pour parvenir à un accord qui a fourni une base solide pour un futur stable. Au cours des années suivantes, le Burundi a fait de grands pas sur le chemin de la paix et du développement. De par ses contributions importantes aux missions de maintien de la paix de l’ONU et de l’Union Africaine, le Burundi a aidé d’autres pays à retrouver la stabilité », a noté M. Benomar.

Selon lui, « le futur du Burundi est entièrement entre les mains des Burundais ». « Je suis confiant qu’avec volonté politique et leadership, et grâce au dialogue et au compromis, les Burundais peuvent trouver une issue pacifique à cette crise », a-t-il conclu.

UN News Centre, 13 octobre 2016