Le président de la République, Pierre Nkurunziza, a tenu une réunion à l’intention de la quadrilogie pour l’évaluation de la situation sécuritaire dans le pays en commune Bugendana le 7 octobre 2016. Dans l’ensemble, la paix et la sécurité règnent sur toute l’étendue du territoire du Burundi comme l’ont indiqué différents commandants des régions militaires et les commissaires régionaux de la Police. Le chef de l’Etat a attribué aux membres de la quadrilogie une note de 96%, soit une augmentation de 0,5% par rapport à la dernière évaluation qui s’était tenue dans les 45 jours précédents.
La quadrilogie est composée de quatre ministères, à savoir celui en charge de l’administration du territoire, le ministère ayant la défense nationale dans ses attributions, celui en charge de la sécurité et le ministère de la Justice. La réunion s’est tenue à huis- clos et a rassemblé autour du chef de l’Etat les différents responsables des corps de défense et de sécurité. La réunion a également vu la participation des gouverneurs de province, les hauts responsables au sein du ministère de la Justice à commencer par le président de la Cour suprême et le procureur général de la République.
Après la réunion, le porte-parole adjoint du président de la République, Jean Claude Karerwa, a fait savoir que cette évaluation est une routine qui se fait tous les 45 jours. Et d’ajouter qu’après avoir entendu tous les concernés au premier plan, à savoir les commissaires régionaux de Police et les commandants des régions militaires, le chef de l’Etat a constaté que la paix et la sécurité sont réelles dans toutes les provinces du Burundi. Pour cela, il a attribué à la quadrilogie une note de 96%, soit une augmentation de 0,5%. Toutefois, Jean Claude Karerwa a laissé entendre que certains facteurs à l’origine de l’insécurité ont été notés. Il s’agit, entre autres, de la consommation des boissons prohibées, du concubinage, des conflits fonciers, des vols ménagers et champêtres, des fraudes fiscales et des feux de brousse qui se sont manifestés dans plusieurs localités.
Une vigilance de jour comme de nuit s’impose
Le chef de l’Etat a remercié les militaires et les policiers burundais qui ne cessent de montrer leur bravoure ici dans le pays et ailleurs partout où ils sont sollicités pour le maintien de la paix. Il leur a demandé une vigilance sans faille parce que « Uwutambana na mukeba ntakubita urugohe », a-t-il repris nos ancêtres, en voulant attirer l’attention des forces de l’ordre et de la sécurité chargées de veiller à la paix et à la sécurité au premier plan.
Selon toujours M. Karerwa, le chef de l’Etat a demandé aux administratifs de revoir les activités des organisations de la société civile. Certaines d’entre elles ont dérapé et méritent des sanctions sévères au cas échéant.
Tolérance zéro à la mendicité et à la débauche
Le chef de l’Etat a insisté sur l’éradication du comportement de la mendicité qui s’observe dans les centres urbains et la ville de Bujumbura ainsi que la débauche, a poursuivi Jean Claude Karerwa. Le numéro un de l’exécutif burundais leur a accordé un délai de six mois pour ne plus entendre ou voir des mendiants dans la rue et les prostitués dans ces villes.
Le porte-parole adjoint du chef de l’Etat a fait remarquer que le président Nkurunziza a prodigué plusieurs conseils aux membres de la quadrilogie, leur rappelant que le paramètre de la sécurité est un souci constant. La sécurité ne veut pas dire le manque de crépitement d’armes mais également le concours de plusieurs paramètres, d’où elle nécessite la conjugaison des efforts pour la sauvegarder, a-t-il dit. Le chef de l’Etat a tranquillisé les Burundais sur la question de la colline Sabanerwa entre le Rwanda et le Burundi. Il existe deux commissions ad hoc et conjointes du Burundi et du Rwanda qui sont en train de travailler sur cette problématique. A la fin de leur activité, ils porteront le résultat à la connaissance du public. Qu’il n’y ait pas de gens qui profitent de l’occasion pour enflammer la population.
Après cette réunion, le chef de l’Etat s’est joint à la population de la colline Mwurire en commune Bugendana dans les travaux de développement communautaire. Ces derniers consistaient au mélange du ciment, du sable et du gravier pour le béton des colonnes de l’école technique que la population est en train de se construire.
