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24 septembre 2016 – S’exprimant devant l’Assemblée générale des Nations Unies, le Ministre des relations extérieures du Burundi, Alain Aimé Nyamitwe, a regretté samedi les tentatives d’ingérence étrangères permanentes dans les affaires intérieures burundaises.

M. Nyamitwe a rappelé que le Burundi était un pays souverain depuis 1er juillet 1962 et que les trois groupes ethniques qui le composent y vivent en toute égalité.

Le Ministre a affirmé que la situation dans son pays s’améliorait, soulignant que 90.000 réfugiés burundais étaient rentrés au Burundi au cours des quatre derniers mois. Il a assuré que le gouvernement rejetait la violence et garantissait les droits de l’homme.

Il a demandé aux pays voisins de faciliter le rapatriement volontaire de tous les réfugiés burundais. Il a précisé que le dernier rapport du groupe d’experts des Nations Unies sur la République démocratique du Congo (RDC) ne laissait aucun doute sur les activités de groupes violents qui s’attaquent au Burundi.

Le Ministre burundais a affirmé la volonté de son gouvernement de dialoguer en précisant que son pays avait participé à toutes les réunions organisées par la Communauté d’Afrique de l’Est. Il a précisé que le 8 septembre dernier, l’ancien Président tanzanien Benjamin Mkapa avait présenté un rapport sur le processus en cours, en notant que les pays d’Afrique de l’Est réunis dans le cadre d’un sommet extraordinaire de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) décideraient de la marche à suivre dans les semaines et mois à venir.

En revanche, M. Nyamitwe s’est dit stupéfait par le manque de consensus qui a marqué l’adoption de la résolution 2303 (2016) du Conseil de sécurité qui a autorisé le déploiement de 228 policiers des Nations Unies avec pour mandat de rendre compte de la situation sécuritaire et des violations des droits de l’homme au Burundi.

Le rapport final de l’Enquête indépendante des Nations Unies sur le Burundi (EINUB) publié mardi décrit d’abondantes preuves de violations graves des droits de l’homme par le gouvernement burundais et des personnes qui lui sont associées, violations qui pourraient constituer des crimes contre l’humanité.

Au vu de leurs enquêtes qui « suggèrent des schémas de violations généralisées et systémiques », de l’histoire de violence inter-ethnique et d’impunité du pays et du danger d’une spirale de violence à grande échelle, les experts ont exhorté le gouvernement du Burundi, l’Union africaine, le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, le Conseil de sécurité et d’autres acteurs internationaux à prendre une série de mesures robustes afin de préserver les réalisations obtenues dans le cadre des Accords d’Arusha et de la Constitution de 2005, qui ont conduit à la plus longue période de paix que le Burundi ait connue depuis son indépendance.

Service d’information de l’ONU