La modernisation de l’aéroport de Bujumbura en retard à cause du Covid-19
Partage

Un projet chinois de modernisation de l’aéroport international de Bujumbura en souffrance pour cause de Coronavirus

Bujumbura, Burundi – Les travaux de modernisation et d’extension de l’aéroport de Bujumbura, l’unique aux standards internationaux, dans la capitale économique du Burundi, accusent un retard sur les prévisions, pour cause de la pandémie mondiale du Coronavirus (Covid-19), a déclaré, jeudi, l’ambassadeur de Chine au Burundi, Li Changlin, au sortir d’une audience avec le Premier ministre burundais, Alain Guillaume Bunyoni.

Depuis le 1er juillet 2019, l’aéroport international de Bujumbura porte le nom d’« Aéroport Melchior Ndadaye », en hommage au premier président démocratiquement élu du Burundi.  En octobre 1993, un putsch militaire a emporté la vie du « héros de la démocratie », au bout de seulement trois mois d’exercice du pouvoir.

Le diplomate chinois a fait savoir que son pays n’attendait que la fin de la pandémie pour relancer le projet de modernisation de l’aéroport de Bujumbura, ouvert dans les années 1950, sans subir de nouveaux travaux récents.

Le trafic à cet aéroport s’est néanmoins continuellement accru, atteignant une moyenne annuelle de 300.000 passagers, selon les chiffres officiels, datant de 2017.

En novembre 2017, l’exécutif burundais avait approuvé deux projets séparés, l’un de modernisation de l’aéroport international de Bujumbura, l’autre de construction d’un aéroport secondaire, plus au nord du pays, toujours avec l’expertise et le financement des chinois.

L’aérodrome de Kabamba devait servir d’aéroport de dégagement pour les aéronefs de petit et moyen-courrier, dans le cas où il y aurait des difficultés au principal aéroport de Bujumbura.

Dans la capitale économique du Burundi, la partie chinoise s’était engagée pour la réhabilitation de l’aire de mouvement (piste, voies de circulation et parking avions), la construction et l’équipement d’une nouvelle tour de contrôle, la construction et l’équipement d’un nouveau terminal passagers.

La propagation de la COVID-19 au Burundi a encore occasionné la suspension des vols commerciaux internationaux depuis le 22 mars dernier.

Seuls les vols cargo, les vols ambulances, les vols humanitaires et les vols diplomatiques ont été maintenus.

Au Burundi où le virus a déjà contaminé 430 personnes pour un décès, 345 guérisons et 84 encore sous suivi médical depuis le premier cas déclaré, en fin mars dernier.

La pandémie était partie de la province chinoise de Wuhan, en fin décembre 2019, avant de gagner le reste du monde.

Le virus a pénalisé plusieurs compagnies d’aviation civile africaines et européennes qui desservaient l’aéroport international de Bujumbura, notamment Ethiopian Airlines, Kenya Airways, RwandAir et Brussels Airlines.

Air Burundi, quant à elle, a fait faillite en 2009 et n’offre plus que des services d’assistance en escale aux autres compagnies aériennes étrangères, notamment en matière de fret des vols cargo, d’approvisionnement en kérozène, de réservation et de vente des billets.

PANA