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Depuis la mort du soldat Nyongera en se faisant exploser dessus une grenade, des arrestations se suivent à un rythme saisissant, et les services de sécurité burundais ne veulent rien dévoiler.

Mais selon des sources sécuritaires dans des ambassades africaines à Bujumbura, « un important dispositif de déstabilisation de la sécurité à Bujumbura et Gitega est en cours de démantèlement depuis la semaine dernière« .

Ainsi parmi les dernières arrestations à laquelle s’est intéressé @Ikiriho, celle de l’Adjudant Jean de Dieu Nduwamungu, du camp Gitega. D’après les informations recueillies sur place, une attaque aurait été orchestrée en fin de semaine passée vers les magasins d’armement pour en piller les armes.

Le lendemain, les renseignements militaires ont constaté la disparition de Nduwamungu, avant de l’arrêter plus tard vers Bukeye, à Muramvya, avec une dizaine de phonies « Motororas » et plus de dix fusils.

D’autres effets militaires ont été saisis ce matin, dans le quartier Shatanya, toujours à Gitega.

#Burundi A Shatanya (@Gitega), la police saisit des effets de combat cachés dans les ménages militaires ce matin
— Ikiriho (@Ikiriho) 23 septembre 2016

Ces arrestations et ces saisies surviennent alors qu’un rapport d’Experts des Nations Unies accuse le gouvernement d’exactions, et que la visite de septembre 2016 de ces mêmes experts a été annulée « pour des raisons de sécurité ».
Paradoxalement, c’est au même mois de septembre que le Burundi accueille les plus fortes manifestations de masse depuis les débuts de la crise en avril 2015, dont l’exposition kényane avec les concerts de Kidum.

La question que l’on pourrait se poser est: alors que le gouvernement chantait la paix retrouvée, ces experts onusiens avaient-ils eu vent de « quelque chose » qui allait se passer en septembre ?