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Ces jours-ci, tout observateur avisé peut dire sans se tromper qu’une activité intensive de déstabilisation du Burundi est en gestation. Ce n’est pas un hasard que Mr Romeo Dallaire a été réactivé et qu’on nous annonce une reprise de l’implication de sa patrie dans les opérations de maintien de la paix.

Il faut garder en mémoire que les néocolonialistes utilisent toujours le même language quand ils veulent agir et que des signaux identiques sont toujours émis en guise de prélude aux actions violentes. Pour le cas du Burundi, tous les signaux sont au rouge, ils n’attendent plus que l’éclosion de l’élément déclencheur pour mettre leurs plans en exécution. Nous avons appris dernièrement qu’en Belgique des personnes d’origine burundaise, très mal intentionnées, ont tenu des réunions en vue de préparations d’assassinats ciblés sur des Européens résidants au Burundi pour par la suite crier haro sur le gouvernement du Burundi l’accusant d’être responsable de ces forfaits.

Ceci dit en passant, la première guerre mondiale a été provoquée par un assassinat á Sarajevo en ex-Yougoslavie. Au Burundi, les assassinats ont comme ambitions d’y amener des troupes étrangères dont la mission principale serait la destruction de l’État et non son renforcement.

Mr Romeo Dallaire commandait la MINUAR qui était sensé éviter le pire au peuple rwandais et au contraire nous avons eu droit au génocide dans ce pays, la sous région jusqu’á aujourd’hui souffre encore des conséquences de ce fléau. Les “laissez-faire” ont jusqu’á présent le sommeil léger et cherchent plutôt á renouveler l’expérience au Burundi.

Franchement, le Burundi n’est pas en guerre, que veut faire la croix rouge avec cette radio mobile? Sûrement c’est un projet douteux qui doit attirer l’attention des autorités du Burundi, si le pays n’est pas en guerre c’est qu’ils ont des sources d’information qui attestent d’une guerre iminente autrement les gestionaires de la croix rouge doivent expliciter les visées de cette radio et sa pertinance.

Pour renforcer cette appréhension, MSF souhaiterait former des aides soignants alors que plus de 2000 infirmiers qualifiés sont actuellement sans emploi au Burundi. Quels seraient les besoins á couvrir au cas oú cette information s’avererait vraie? Une formation de quelques semaines, c’est vraiment pour juste former des brancardiers ou des personnes capables d’assurer de poser les gestes d’urgence en situation de guerre dont on peut s’imaginer le sénario.

Dernier élément du puzzle, la France a demandé á ses ressortissants de limiter leurs déplacements au Burundi et surtout de garder l’oeil le bon puisque paraït-il la situation sécuritaire pourraît se dégrader dans les prochains jours.

Le mauvais génie bondit toujours de lui-même.

Ruvyo Michel