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La Commission électorale nationale indépendante au Burundi (Ceni) a organisé, le mardi 19 juillet 2016, un atelier pour le renforcement de la culture démocratique au Burundi à l’intention des représentants des partis politiques, des confessions religieuses, de la société civile, des médias, etc. Le président de cette institution, Pierre Claver Ndayicariye, a remercié le peuple burundais et les institutions du Burundi pour leur implication dans le bon déroulement du processus électoral de 2015. Il a également donné quelques orientations pour que le renforcement de la culture démocratique soit une réalité au Burundi.

Selon M. Ndayicariye, il y a des moyens pour que la culture démocratique soit renforcée au Burundi. C’est, entre autres avoir des convictions démocratiques en tant que partis politiques, membres des partis politiques, leaders des partis politiques et en tant que candidat. « Vous n’avez pas de convictions démocratiques, vous ne faites pas avancer le chantier de la démocratie ». Selon lui, il faut également avoir la culture électorale car « les élections, c’est le moins mauvais moyen d’accéder au pouvoir ». Il faut accepter que les élections signifient donner l’opportunité au peuple qui est le souverain premier car c’est lui qui vote et qui décide. « Il faut donc respecter le verdict des urnes et accepter que si on a tel ou tel autre nombre de sièges au parlement, c’est la décision des électeurs ».

Avoir une conversion mentale, politique et psychologique

Selon M. Ndayicariye, une autre chose à faire pour la consolidation de la culture démocratique, c’est travailler d’arrache pied, jour et nuit pour améliorer, adapter et évaluer le processus électoral pour qu’on puisse faire mieux en 2020. « Mais faire mieux signifie aussi avoir un peu de l’humilité et un peu de conversion mentale, politique et psychologique. Cette conversion aide les politiciens et les candidats à comprendre encore une fois que s’engager dans la voie de la démocratie signifie donner la parole au peuple ». Selon lui, les efforts des nationaux doivent être soutenus positivement par les partenaires extérieurs parce que certaines ingérences extérieures peuvent aussi piéger les efforts de démocratie mis en marche au niveau interne. « C’est donc la vigilance et l’évaluation permanentes ; surtout avoir les convictions démocratiques et renforcer la culture électorale. Et cela passe par l’éducation civique et électorale».

Y a-t-il une lueur d’espoir qu’une culture électorale puisse se renforcer au Burundi ?

A cette question, M. Ndayicariye a indiqué que pour vivre dans une société au Burundi et comme ailleurs, il faut être optimiste. Selon lui, si on évalue bien, on constate que tous les processus électoraux que le Burundi a organisés, aucun ne ressemble à un autre. « Chaque processus électoral a ses difficultés, ses défis mais il faut reconnaître qu’à chaque processus électoral nous avons fait des pas significatifs mais pas suffisants. C’est pourquoi il faut rester optimiste que demain c’est le rendez-vous de l’espoir ».
Il a invité toute la communauté burundaise, les acteurs politiques et les acteurs de la société civile ainsi que tous les partenaires électoraux et l’administration à s’engager car les élections restent un chantier de la nation. « Donc nous devons nous y engager tous positivement et en toute responsabilité. Il faut que la citoyenneté responsable se renforce dans notre pays ».

Publication de Presse Burundaise