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Il est des fois où l’on se demande si ces hommes qui n’éprouvent aucune honte après leur forfait, aucun regret, aucun remords, appartiennent à l’espèce humaine que nous connaissons. Tenez: Nininahazwe Pacifique, Armel, Buyoya, ont opéré un coup d’Etat sanglant le 13 mai 2015 (parce qu’il y a eu versement de sang), mais ils ont échoué grâce à la bravoure des soldats loyaux au Burundi. Et maintenant, on les voit demander sans sourciller de dialoguer, alors que leur coupe a déjà été bue; leur place est en prison, et non sur la table de dialogue; ils doivent d’abord expier leurs crimes, et il serait salutaire de leur interdire l’activité politique (élire et être élu) pour une certaine période. En tout cas, en Occident, c’est une des sanctions qu’on inflige à certains criminels. Un coup d’Etat est une roulette russe: c’est la vie ou la mort.

Ces « garçons » sont vraiment téméraires, quand on se souvient de leur furie en avril-mai 2015. Ils voulaient nous brûler vifs (le ton avait été donné à Nyakabiga), nous enterrer vivants, faire de nous une seule bouchée. Ils se proposaient de nous poursuivre jusque dans le fin fond des forêts congolaises. Leur échec ne signifie pas leur repentir. S’il faut appliquer la résolution 2248 du Conseil de Sécurité des NU, les chefs des rébellions et des bandes armées doivent d’abord renoncer publiquement à la violence, avant de prendre place au dialogue; et je crois que ni Pacifique, ni Sinduhije n’ont vraiment le désir de promouvoir la paix; ils veulent la chaise; elle peut être soyeuse, ou… électrique!

burundiindependent
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