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C’est le dénouement: le CNARED est décédé. La bonne odeur de la soupe d’Arusha a été plus forte que les menaces de l’épineux (umunyinya) et stérile Sinduhije, sous lequel s’étaient réfugiés les aventuriers politiques. Ceux-ci sont partis, un à un, presqu’en se couvrant la face, laissant derrière eux ce cauchemar de MSD qui s’est servi d’eux. Ils sont arrivés à Arusha, comme acteurs politiques, c’est-à-dire des recrues et non des généraux, des anonymes au lieu des commandants. Certains, comme ce renard de Lafontaine, ont perdu leur queue dans la bataille insensée; c’est le cas de Minani Jean, devenu un singleton, après que son parti (un fragment du Frodebu) ait été subtilisé par un de ses vassaux.

Votre site avait depuis longtemps compris que le Cnared était un alliage contre nature, animé de forces centrifuges et en définitive, une coquille vide!

Le problème actuel consiste à prévoir les trajectoires que suivront les éléments issus de l’éclatement du Cnared. Vont-ils constituer un nouvel amas, fluide ou solide, ou vont-ils se dissoudre dans le paysage politique burundais; seront-ils magnétisés par un nouveau centre, peut-être plus modéré et constructif ?

Une chose est pourtant certaine: cette traversée du désert sous la chicote de Sinduhije a éveillé la plupart d’entre eux, et dans le fonds de leurs coeurs ils jurent qu’on ne les y reprendra plus jamais!

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