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Le ministère des Relations Extérieures a organisé, ce jeudi 30 juin 2016, une journée diplomatique. Une rencontre qui a réuni les diplomates accrédités au Burundi et à l’étranger et qui les a conduit dans les provinces de Bururi et Rutana.

«Certains d’entre vous peuvent avoir été désabusés par les détracteurs du gouvernement et peut-être ont eu peur, soit de venir au Burundi, soit d’effectuer une visite à l’intérieur du pays. Par votre présence à Rutana, vous aurez été témoins oculaires du mouvement des populations sur votre trajet, signe qui ne trompe pas d’une situation sécuritaire paisible qui prévaut sur tout le parcours et dans d’autres provinces.», souligne le ministre des Relations Extérieures, Alain Aimé Nyamitwe, dans son discours de circonstance. D’après lui, l’autre objectif de cette journée diplomatique, organisée chaque année depuis 2014, est d’affermir les liens d’amitié et de connaissance mutuelle entre le corps diplomatique et le pays hôte par des échanges d’informations sur diverses questions nationales, régionales et internationales.

Pour consolider cet état sécuritaire, le chef de la diplomatie burundaise indique qu’un dialogue inter-burundais se poursuit depuis quelques mois. «Ce dialogue se déroule dans l’inclusivité totale. Des politiciens de tous bords, hommes, femmes, jeunes du milieu rural et urbain, organisations de la société civile, confessions religieuses, forces de défense et de sécurité,…donnent leurs opinions à cœur ouvert sur l’avenir d’un Burundi unifié et prospère.»

Arusha II pourrait reprendre prochainement

Alain Aimé Nyamitwe fait savoir qu’un dialogue complémentaire a été engagé sur le plan externe sous la facilitation de Benjamin Mkapa. Il se félicite de ce pas enclenché et souhaite que les protagonistes au conflit burundais s’asseyent ensemble très bientôt dans l’esprit des résolutions 2248 et 2279 du Conseil de sécurité des Nations-unies.

«Nous avons eu l’occasion de rencontrer l’équipe de la facilitation la semaine dernière. Nous sommes informés qu’une prochaine session pourra être organisée probablement dans la deuxième semaine de juillet. Nous attendons donc les invitations à cette fin.» Est-ce que le gouvernement va y participer? «Attendons les invitations. Il faut aussi savoir comment ces invitations sont formulées. A ce moment vous aurez une réponse.», répond le ministre.

Au nom de tous les diplomates, le doyen de ce corps, l’ambassadeur ougandais au Burundi, a remercié le ministre de l’attention dont ils ont fait objet. Il a exhorté les politiciens burundais d’être responsables et de faire preuve de tolérance et de maturité.

Périple vers Bururi et Rutana

Un guide raconte aux diplomates l’histoire de la découverte de la source du NilUn guide raconte aux diplomates l’histoire de la découverte de la source du Nil
Vers 9h du matin, un cortège de plus d’une vingtaine de véhicules quittent Bujumbura vers la commune Rutovu de la province Bururi (sud du pays). Beaucoup de diplomates africains, européens et asiatiques avaient répondu au rendez-vous. Dans une ambiance bon enfant, les diplomates ont visité la source la plus méridionale du Nil située sur la colline Gikizi à 115Km de Bujumbura. Ils ont aussi visité la pyramide construite sur cette même colline par l’Allemand Burkhart Waldecker pour témoigner que c’est lui qui a découvert la source du Nil.

Le périple s’est poursuivi vers la province Rutana, plus précisément à la Société sucrière du Moso (Sosumo). Les diplomates ont eu droit à une visite guidée. Certains diplomates paraissaient impressionnés par les installations. Le représentant du directeur général de la Sosumo a fait une brève présentation de la société ainsi que les difficultés auxquelles elle fait face. Le ministre Nyamitwe a incité les diplomates à mobiliser les investisseurs de leurs pays respectifs pour venir investir au Burundi en général et dans la Sosumo en particulier.

La tournée s’est clôturée par un déjeuner offert par la Sosumo et chaque invité a eu droit à quelques kilos de sucre.

(Iwacu 01/07/16)