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En ce 21 juin, nous commémorons le tragique décès de Feu Stanislas Ruzenza, fils, époux, père, grand-père et ami tant aimé. À travers ces quelques vers, nous lui témoignons tout notre amour et toute notre affection.

De là-haut, puisses-tu veuiller sur chacun de nous ici bas. À notre tour, pour te permettre le repos éternel, nous nous activerons sans relâche pour faire émerger la lumière sur cette sombre matinée du 21 juin 1995 qui demeure tristement nébuleuse.

Papa,

Tu es une vérité abstraite, sans visage

Cette douloureuse vérité, si irréelle

Tu es ce qu’on ne voit pas, ce qu’on n’entend pas

Mais ce qu’on peut sentir

Quelque chose qui m’attire

Vers toi, vers ce que je ne connais pas

Vers ce qui t’a emporté,

Vers où tu t’en es allé

Un mot, ce mot, et je suis tombé

Tout est tombé, tout a changé

Une larme à coulé, puis une autre,

Cette larme qui coule, le jour, la nuit,

Sur ma joue, sur ma main, sur mes draps, sur ce marbre,

Me semble parfois interminable.

Mais malgré tout ça,

Tu es la raison pour laquelle je me lève le matin

Ce qui me donne la force de sourire quand j’ai envie de pleurer

La lumière qui me montre le chemin quand je me sens perdue

Cette envie de me battre elle me vient de toi et je le sais

Toi qui me regardes, m’aides et me protèges

Tu souris avec moi, pleures avec moi et espères plus que moi.

Tu espères que je fasse de ma vie ce dont j’ai toujours eu envie,

En restant celle que tu as vu grandir

En prenant soin de garder en moi tout ce que tu m’as transmis

Le respect des autres, de soi

La tolérance envers ceux qui me ressemblent et ceux qui me diffèrent.

Il n’y a aucun doute tu es avec moi tous les jours Papa.

Et ne crois jamais que je puisse un jour faire quoi que ce soit sans penser à toi.

Car pas un jour ne passe sans que je ne pense à toi,

Sans que je me demande ce que tu ferais ou dirais si tu étais encore là

Sans que je ne regrette tout ce que je ne t’ai pas dit ou pas fait

Je sais que ça n’aurait rien changé, que tu m’aimerais de la même façon

Mais je ne peux m’empêcher d’y penser.

Je te promets Papa, que je ne te décevrai pas

Et que tu feras toujours partie de ma vie.

Tu me manques, Je t’aime Papa. (Auteur Anonyme)

Notre pensée va également à toutes ces victimes de l’intolérance au Burundi et aussi à travers le monde.

De Madame Ruzenza, ses enfants et petits-enfants