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source : Xinhuanet, le 19-05-2016

Le gouvernement burundais a annoncé mercredi qu’il participera aux négociations avec l’opposition de l’extérieur du pays, qui auront lieu le 21 mai à Arusha en Tanzanie sous les auspices de la Facilitation dans crise burundaise.

Willy Nyamitwe, conseiller principal chargé de la communication à la présidence burundaise, s’exprimant sur les ondes de la radio privée Isanganiro, a déclaré que le gouvernement considère ces négociations comme une continuation du dialogue inter-burundais interne.

“Le gouvernement ne peut pas promouvoir le dialogue et en même temps s’absenter quand les Burundais se réunissent autour d’une table de dialogue. Donc, le gouvernement sera représenté à Arusha parce que la session prochaine est une suite logique de ce qui se passe dans le dialogue inter-burundais à l’intérieur du pays”, a annoncé M. Nyamitwe.

La Facilitation dans les négociations entre le gouvernement et l’opposition, conduite par le président ougandais Yoweri Kaguta Museveni et l’ancien président tanzanien William Benjamin Mkapa, a fixé de commun accord avec les parties concernées la date du 28 mai pour ces négociations.

Le pouvoir de Bujumbura avait déclaré qu’il voulait d’abord s’entendre avec MM. Museveni et Mkapa sur les gens à inviter aux pourparlers.

Il se disait très opposé à rencontrer les responsables de la plateforme CNARED (Conseil national pour le respect de l’Accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation au Burundi et de l’Etat de droit), un mouvement citoyen des Burundais qui ont fui le pays en avril 2015 après l’annonce de la troisième candidature du président Pierre Nkurunziza à la présidentielle.

Le CNARED accuse le président Nkurunziza de violer la Constitution et l’Accord d’Arusha en briguant un troisième mandat.

Bujumbura accuse quant à lui les membres du CNARED d’avoir soutenu les responsabless du putsch manqué du 13 mai 2015 et s’oppose à leur participation aux négociations.

Pour toutes ces raisons, les négociations d’Arusha ont été reportées à plusieurs reprises.

Les pays qui avaient parrainé la signature de l’Accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation au Burundi en août 2000 exercent des pressions que le pouvoir de Bujumbura participe aux négociations d’Arusa.

Sous l’égide de Nelson Mandela, les Burundais ont signé un accord de paix le 28 août 2000 à Arusha en Tanzanie, mettant fin à une guerre civile de sept ans. F