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Deux chefs d’Etat qui professent ouvertement leur foi chrétienne ont subi un attentat le 13 mai et les criminels ont échoué: il s’agit du Pape Jean Paul II qui a reçu une balle de pistolet entre les côtes de la part du terroriste turc Agça le 13 mai 1981 et du président Pierre Nkurunziza, qui a été presque renversé par les putschistes le 13 mai 2015. Dans les deux cas, il s’agissait de mandat. Jean Paul II représentait un danger pour le communisme, et les communistes voulaient stopper son mandat (normalement à vie). Et en effet 9 ans plus tard, le communisme s’effondrera avec la chute du mur de Berlin en 1990. Le Pape Jean Paul II a attribué sa survie à la Vierge Marie de Fatima, célébrée justement le 13 mai, car cet attentat faisait partie des révélations secrètes confiées par Marie aux enfants durant les apparitions 1917. Pour Nkurunziza, le petit noyau hima de tous les malheurs a tenté par des voies sibyllines de reprendre ses positions de domination des quarante dernières années, en prenant pour prétexte le mandat présidentiel et les Accords d’Arusha. Une fois le pouvoir conquis, les putschistes auraient vite fait d’effacer et d’enterrer ces Accords, car ceux-ci limitent leur appétit de suprématie. Et pourtant, ils en ont fait hypocritement leur cheval de bataille. Pourquoi Kagame ne les ressuscite-t-il pas s’ils sont aussi bons ? Les rwandais avaient signé eux aussi des Accords d’Arusha semblables aux nôtres. Nul doute que pour le président Nkurunziza et pour le peuple burundais que les ennemis avaient programmé de massacrer comme toujours, ce fut aussi un miracle.

Maintenant nous sommes proches à l’anniversaire de ce jour de peur. Nous invitons les autorités à la vigilance, car les criminels ont l’habitude de retourner sur les lieux de leur crime. Même Agça est revenu à Rome. Le 13 mai pourrait connaitre une nouvelle tentative. Sinon alors, dans les jours qui suivront, au mois de juin. Les signes avant coureur se multiplient: le M23 qui refait surface, le carburant qui se raréfie, les attentats meurtriers contre les généraux qui ont écrasé les putschistes en 2015. Le sponsor des criminels, Kagame, a l’habitude de lancer ses guerres pendant la campagne électorale américaine, car il n’y a pas d’autorité capable de prendre des décisions importantes au niveau international.

En tout cas, ceux qui le peuvent, le 13 mai, faites une prière de remerciement. Nous l’avons échappé belle, comme disent les gaulois (Imana yaducishije mu canzo, nkuko basokuru babivuga).