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MINISTERE DE LA SECURITE PUBLIQUE> Conférence de presse sur la gestion du mouvement insurrectionnel

17 policiers et 374 civils ont été tués

Le porte-parole du ministère de la Sécurité publique, Pierre Nkurikiye, a animé, le mardi 3 mai 2016, une conférence de presse sur la gestion du mouvement insurrectionnel. M. Nkurikiye a fait le point sur les modes opératoires des insurgés, les allégations mensongères, sans oublier les pertes humaines et matérielles.

Après évaluation définitive du déroulement de l’insurrection et de sa gestion par les forces de l’ordre, un communiqué a été rendu public par Pierre Nkurikiye. Il a fait le bilan du mouvement insurrectionnel.
En date du 17 avril 20015, certains leaders des partis politiques de l’opposition ont, en violation de la loi en la matière et notamment l’obligation d’information préalable de l’autorité administrative, entamé un mouvement insurrectionnel qui, ce même jour, a abouti à plus de 10 policiers blessés par les pierres jetées sur eux par les insurgés enragés au centre ville de Bujumbura
A partir du 26 avril 2015, certaines associations de la société civile, normalement apolitiques et, toujours en violation de la procédure légale en la matière, sont entrées dans la danse et appelé les Burundais à descendre dans les rues pour dire violement non à une candidature légalement autorisée par la cour constitutionnelle, seule instance compétente en la matière, et qui juge en premier et dernier ressort.

Le mouvement insurrectionnel a usé des modes opératoires

Depuis son début, ce mouvement insurrectionnel très violant, a usé des modes opératoires telles que les manifestations violentes, une tentative de coup d’Etat, le terrorisme en ville par des tirs et attaques à la grenade, l’attaque de Kabarore à Kayanza et Bukinanyana à Cibitoke, le recrutement et la distribution massive des armes à feu, la déstabilisation des membres des corps de défense et de sécurité, les assassinats ciblés et sélectifs, les infiltrations à l’intérieur du pays, les attaques des camps militaires, l’enlèvement des personnes et bien d’autres opérations.

Des allégations mensongères ont été propagées

Contre cette action légale et légitime de la Police nationale du Burundi (PNB) de maintenir et de rétablir l’ordre public, des allégations mensongères ont été propagées par des individus, des associations, des organisations nationales ou des pays derrière ce mouvement pour ternir l’image de marque des forces de l’ordre et du Burundi. Parmi les principales allégations, on note la collaboration avec les intarahamwe et imbonerakure, qui a fait l’objet de vérification par la CIRGL et n’a pour but que de diviser le corps de police. Une autre allégation concerne les violences exercées sur les personnes appréhendées, ce qui a été vérifié par les organismes nationaux et internationaux chargés de la protection de la personne humaine basés à Bujumbura. On note également les tirs sans sommation sur les insurgés. Selon M. Nkurikiye, aucune personne ne peut donner un seul cas où la police a tiré directement ou indistinctement sur les insurgés sauf des tirs en l’air en cas de légitime défense.

Dix sept policiers ont été tués

Depuis le début du mouvement à aujourd’hui, la PNB a payé un lourd tribut. 17 policiers ont été tués, 367 policiers ont été blessés et 12 devenus handicapés, 55 policiers sont incarcérés, 38 policiers ont été révoqués, 8 policiers ont été enlevés, à cela il faut ajouter le bilan des dégâts matériels subis par la PNB surtout le 13 mai 2015. Coté civil, 374 personnes sont mortes, victimes de l’insurrection tandis que 487 insurgés ont été incarcérés.
Des armes, des munitions et des effets militaires ou policiers ont été saisies sur les insurgés, à savoir 946 armes de types divers, 941 grenades, 50 500 munitions et 165 bombes.

Eric Mbazumutima