Violation des droits syndicaux, licenciements illégaux, tels sont les défis majeurs auxquels font face les travailleurs burundais dans leurs quotidiens. Cela a été dit par Melance Hakizimana, représentant de la Cosybu (confédération syndicale du Burundi) ce vendredi 01 mai, lors de la célébration de la journée mondiale du travail.

Il confie que même si le gouvernement a adopté une réglementation portant sur l’exercice du droit syndical, il y encore certains institutions tant privées que publiques qui violent ce droit. Et de renforcer en relevant qu’il y a certains employeurs qui ont juré de ne jamais accepter la formation des syndicats dans leurs institutions et certains dirigeants qui se mêlent dans l’organisation des syndicats.

« Nous ne cessons pas d’entendre ou de voir tant les services privés que publics, des employés qui sont malmenés ou licenciés arbitrairement pour avoir osé revendiqué leurs droits », confie, M. Hakizimana.
À ces violations du droit syndical qui engendrent souvent des licenciements arbitraires, le représentant de la Cosybu ajoute également la mauvaise organisation du travail, un mauvais déploiement des travailleurs et le non-respect des recommandations issus des négociations entre les employeurs et leurs employés. « Il y a certains employés qui se sont vus renvoyés parce qu’ils n’ont pas pu arriver là où ils étaient affectés ».

Le ministère de la Fonction et le comité de dialogue social appelés à jouer leur rôle

Pour cela, Melance Hakizimana demande au ministère de la Fonction publique ainsi qu’au comité du dialogue social d’arrêter de jouer les spectateurs et d’exercer leur rôle de négociateur entre les travailleurs et leurs employés.
Il demande également au ministère de la Justice à faire de son mieux pour que les dossiers des employés renvoyés illégalement, soient traités dans un court délai possible. Et d’exhorter que ces employés soient remis à leur travail sans trop demander.

Quant aux travailleurs, le représentant de la Cosybu leur conseille, en cas de conflit avec leurs patrons, le meilleur moyen n’est pas de courir dans les partis politiques. Il les exhorte à s’adresser auprès des institutions ayant en charge le Comité du dialogue social.

Célébrée à trois semaines des élections, le président de la République dans son discours à la nation, lu par son Premier vice-président Gaston Sindimwo, appelle tous les travailleurs à vaquer quotidiennement à leurs bureaux et d’éviter à se faire distraire par les campagnes.

Signalons que les activités marquant la célébration de la journée mondiale du travail ont été débutées par un défilé des employés de différentes institutions étatiques, bancaires et les assurances ainsi que les certaines institutions privées, œuvrant au Burundi.

Et d’ajouter que cette journée a vu la présence du maire de la ville de Bujumbura et du Premier vice-président de la république accompagné de sa femme.