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Malgré les menaces, malgré la mobilisation des opposants, malgré les mises en garde de l’Occident, malgré tout un tas de pièges tendus, Pierre Nkurunziza a défié la force de la pesanteur. Il a su dribbler ses concurrents potentiels au sein du CNDD-FDD pour s’imposer comme le seul l’homme fort. L’Occident se sentant ridiculisé, rabat ses cartes. Faire descendre dans la rue la population, provoquer les forces de l’ordre pour les pousser à réagir disproportionnellement, ce qui donnerait un argument de massacre. Pour ce faire deux hommes sont recrutés par l’Occident pour prendre les devants de la scène : Pacifique Nininahazwe et Vital Nshimirimana. Seul bémol, ils sont tous les deux de l’ethnie tutsi, de ce fait, difficile pour eux de mobiliser les jeunes des quartiers hutus.

Les choses prennent alors une autre dimension, les hutus sont pris pour cibles, certains sont lynchés publiquement. Les jeunes manifestants tutsis, bien payés et bien nourris comme des combattants sur le front, paralysent la capitale Bujumbura. Les forces de l’ordre qui font leur travail sont accusées de massacrer les manifestants automatiquement l’occident prend des sanctions ciblées. Entre temps des rumeurs de la présence des interahamwe du FDLR aux côtés de la police burundaise sont propagées. Le président rwandais Paul Kagamé en profite pour épingler son homologue burundais. Le Rwanda se range publiquement du côté des manifestants. Bujumbura devient invivable, même si les forces de sécurité tiennent bon.

Le temps est propice pour un coup d’Etat, il faut faire vite, profiter de ce chaos. Pour que le putsch soit facile, il faut qu’il ait lieu pendant l’absence de Nkurunziza au pays. Pour ce faire, l’occident qui finance la communauté de l’Afrique de l’Est exige une réunion d’urgence des chefs d’État sur le Burundi à Dar es Salaam. Nkurunziza est sommé d’y participer bon gré mal gré. C’était un piège, un coup d’Etat se précise, le Général Godfroid Niyombare tente de renverser les institutions, derrière lui se trouvent les cerveaux penseurs habitués des putschs : les ex FAB. C’est sur les radios privées soutenant les manifestants que les putschistes passent leur communiqué de destitution de Nkurunziza. Ce jour-là, le centre-ville de Bujumbura est inondé par une foule en liesse scandant « Niyombare Président ». Les Occidentaux et le Rwanda sont aux anges. Mais quelques heures après les choses se compliquent, Nkurunziza n’a dit son dernier mot. Les putschistes sont neutralisés, le coup d’État vient d’avorter. Les Occidentaux, maître de la crise burundaise, se retrouve encore très ridiculisés.

Nkurunziza rentre sur Bujumbura en fanfare. Les Occidentaux par peur de représailles commence à protéger leurs agents ou pions, c’est ainsi que les Pacifique Nininahazwe, Vital Nshimirimana, les journalistes et d’autres complices des sectes comme le représentant de l’Eglise Vivante David Kivuye, choisissent Kigali pour mieux attaquer. De là, certains ont pu rejoindre l’Occident car la lutte s’avérait plus compliquée qu’ils ne croyaient. Le temps a évolué au Burundi et chez les Burundais, mais ils ne l’ont jamais réalisé !

Prochainement – Cinquième étape : le génocide