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Jusque-là, le Burundi est un modèle de la sous-région en matière de liberté d’expression, de la pensée et même des avancées vers la démocratie multipartite. Les radios privées qui ne sont pas tendres avec le gouvernement – se déchaînent sur certaines autorités politiques, policières et voire même militaires sans inquiétudes (ce qui ne se fait jamais au Rwanda).

Au Burundi du président Pierre Nkurunziza, le peuple s’exprime librement, étale son identité ethnique depuis Musaga jusqu’à Mutakura. Il était devenu une fierté. Vient alors le moment de se préparer aux élections. Une aubaine pour les Occidentaux. Ils redoutent la candidature de Nkurunziza, ils savent bien qu’aux yeux de la loi, rien ne peut l’empêche. Comment faire ?

Ils préparent leur propre candidat qu’ils comptent imposer de même qu’une réforme des équilibres pour ramener leurs anciens protégés de l’heure des dictatures de Rutovu.

Les Occidentaux soucieux de ses intérêts susmentionnés, pas question de soutenir Nkurunziza qui les a déçus en refusant leur désidérata. Il lui faut quelqu’un de malléable, quelqu’un de flexible, quelqu’un qui les comprend et exécute aveuglément ses ordres, surtout lui vend le sous-sol à vil prix.

Plan A: ils approchent Gervais Rufyikiri et Jérémie Ngendakumana, tous les deux marquent leur accord d’être candidats. Plan B, ils approchent trois généraux issus du mouvement CNDD-FDD dont Godefroid Niyombare, eux aussi acceptent de prétendre au fauteuil présidentiel. Pour barrer la route à Pierre Nkurunziza, il faut des alliés pour sensibiliser la population de se détacher de lui. L’Eglise catholique du Burundi est contactée pour jouer ce rôle. Elle accepte volontiers d’enlever la soutane de moine pour montrer ses tatouages politiques, d’autant plus qu’elle en a marre de ce président protestant qui, par son influence, vide les églises catholiques de leurs fidèles. Ainsi l’Eglise catholique prend les devants pour dénoncer l’intention de Nkurunziza à briguer un autre mandat. Derrière l’église catholique, se rangent aussi société civile et les médias ainsi que certains partis politiques de l’opposition. Tous ont le même patron qui est l’occident. Ils ont tous le même message “non à la candidature de Nkurunziza”, tous ont les mêmes projections ” si Nkurunziza se représente, le Burundi va brûler, le Burundi va se déchirer, le Burundi sera chaotique, etc.”. Pour bien renforcer ces prédictions malheureuses, un soutien de taille s’y met, il s’agit d’un général du nom Godefroid Niyombare alors chef du service national de renseignements, il met Nkurunziza en garde et fut immédiatement limogé.

Prochainement : Quatrième étape : Le fameux Coup d’État

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