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Le Procureur Général de la République porte à la connaissance de l’opinion publique qu’il ignore jusqu’à présent la plainte qu’aurait déposée au Bureau du Procureur de la CPI , un collectif d’avocats pour le compte de 60 familles de victimes.

Le Procureur Général de la République rappelle qu’en date du 21 septembre 2004, le Burundi a ratifié le Statut de Rome ayant institué la Cour Pénale Internationale.
A partir de ce jour, le Burundi s’est correctement acquitté de ses obligations en tant qu’Etat partie audit Statut.

Le Procureur Général de la République rappelle également que chaque fois qu’une infraction est commise sur le territoire burundais, une enquête est immédiatement ouverte en vue des poursuites judiciaires contre l’auteur qui qu’il soit.

Si d’aventure certains faits infractionnels commis sur le territoire burundais n’ont pas fait l’objet des poursuites, c’est par ce que lesdits faits n’ont pas été rapportés au Ministère Public.

Le Procureur Général de la République invite alors les familles des victimes qui ont constitué ces avocats à venir déposer leurs plaintes et autres éléments de preuves afin que des enquêtes soient entamées.
Le Procureur Général de la République fait observer aux uns et aux autres le risque de manipulation dont ils peuvent faire l’objet en confiant leurs plaintes à des gens qui ont d’autres agendas autres que celui de la justice.

A titre d’information, maître Maingain Bernard fait l’objet de plusieurs enquêtes judiciaires au Burundi pour diverses infractions par lui commises au Burundi et pourra un jour être interrogé sur son rôle dans la tentative de putsch du 13 mai 2015 et dans certains cas d’assassinats et de destructions des biens publics et privés ayant eu lieu dans ces jours-ci. Ceci vaut également pour sieur NIYONGERE Armel qui est aussi activement recherché par la justice burundaise pour divers forfaits par lui commis dans son pays.

Fait à Bujumbura, le 29/3/2016
Le Procureur Général de la République
Valentin BAGORIKUNDA