CNAP: plus de 60% des auteurs et des victimes des crimes sont des hommes
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La commission nationale permanente de lutte contre la prolifération des armes légères et de petits calibres (CNAP) a organisé vendredi 10 avril 2020 à Bujumbura, un atelier de sensibilisation de, la population pour la prévention et l’utilisation des ALPC en vue de réduire la violence armée au sein des communautés.

Les administrateurs communaux, les religieux, les journalistes et les forces de défense et de sécurité des provinces Cibitoke, Bubanza, Bujumbura et Bujumbura Mairie étaient invité dans l’atelier pour échanger avec le bureau de la CNAP en vue d’élaborer le plan d’action pouvant éradiquer la circulation des armes dans la population civile.

Comme l’a indiqué le Président de la CNAP CPP Maurice Mbonimpa, ces armes fait rage dans le pays à voir les victimes recensés les 2 dernières années. Pour lui, une seule arme peut circuler dans plusieurs localités et quand on la saisit, ce sont des vies qui sont sauvées.
De juillet 2017 à juin 2018, 568 incidents sont rapportés dans le pays avec 1030 victimes tandis que au mois de juillet 2018 à juin 2019, 572 incidents ont été rapportés avec 793 victimes, a-t-il précisé.

Il ajoute que 60% des auteurs des crimes sont en grande majorité des hommes âgés de 25 à 49 ans et les causes principales sont les conflits fonciers suivis du banditisme et des assassinats. La province de Ruyigi vient en tête dans la criminalité pendant cette période de 3 ans suivie par la province de Bujumbura Mairie.

Les présentations et les échanges ont montré que la prolifération des armes légères au Burundi a 2 principales causes notamment la situation politique où le pays a connu beaucoup de crises incitant la population à se procurer d’une arme pour sa défense ou pour se révolter comme les bandes armées.

La situation géographique est la deuxième cause parce tous les pays des grands lacs ont été ou sont toujours en guerre d’où la facilité de circulation de ces armes d’un pays à l’autre.

Comme la plupart de ces crimes sont commis par les armes blanches (couteaux, machettes) généralement utilisées dans les ménages, le CPP Maurice Mbonimpa dit que c’est un problème sérieux qu’il faut plutôt la sensibilisation permanente de la population pour les inciter de vivre en harmonie.

L’autre inquiétude soulevée par les participants est la politisation du processus de désarmement, où criminel commet le forfait et est protégé par l’administration parce que étant du même parti politique, CPP Maurice Mbonimpa dit que le désarmement concerne tout le monde sans distinction aucune. Il déplore le comportement de ces administratifs qu’il qualifie de honteux et du manque de responsabilité.

Il donne l’exemple d’un bandit qui veut voler de l’argent qui cherche celui qui a cet argent dans distinction de parti ou d’ethnie.

 Par NDARIBAZE Jean Marie