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Ce 15 mars, les polices de France et de Belgique ont conjointement investi un quartier de Bruxelles à la recherche de présumés affiliés aux groupes terroristes, qui avaient fait le carnage à Paris le 13 novembre 2015. A l’issue des opérations, la police déclarait avoir tué un des suspects, tandis que les deux autres avaient pris le large. Un policier aurait été lui aussi blessé. Tard dans la soirée, les nouvelles disaient que les deux fugitifs avaient été arrêtés.

Une normale descente d’un corps de sécurité pour protéger la vie des citoyens. Transportons la même scène à Bujumbura. La police entre à Mutakura, elle est accueillie par une pluie de projectiles et de grenades, elle répond, un terroriste tombe. Réaction de la Belgique: » le pouvoir a fait un usage excessif de la force, il a tué un opposant qui réclamait un espace politique ! D’ailleurs il faut dialoguer avec ces opposants; nous coupons nos aides tant que vous ne vous serez pas assis avec les lanceurs de grenades pour un dialogue inclusif ».

Les résultats des réactions chimiques dépendent de la température et de la pression. Probablement aussi les réactions politiques. Bujumbura-Burundi est chaud, Bruxelles-Belgique est froid. C’est banal, mais on ne peut pas expliquer autrement la différence d’appréciation d’un événement similaire, qui se passe à deux lieux différents.

burundiindependent
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