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A Kayanza dans le nord du Burundi, Pierre Nkurunziza a lancé en grande pompe, vendredi 4 mars, la phase opérationnelle de la Commission vérité et réconciliation (CVR), créée par une loi votée en mai 2014. Les travaux des onze commissaires (six Hutus, quatre Tutsis et un Twa) vont couvrir la période de 1962 à 2008. Mise en place dans la contestation par l’opposition et la société civile burundaises et accusée d’être l’émanation de la « justice du vainqueur », la CVR aura fort à faire pour convaincre.

Après plus d’une année consacrée à son installation, la Commission vérité et réconciliation (CVR) du Burundi se prépare à passer aux choses sérieuses.

Quelque 150 « enquêteurs » vont être recrutés avant fin mars, selon son président Monseigneur Jean-Louis Nahimana. Ils vont ensuite être formés, avant qu’on ne passe, au mois de juillet, aux dépositions des victimes des violences qu’a connues ce pays.

L’objectif est d’avoir recueilli entre 25 000 et 30 000 témoignages d’ici fin 2016, sans aucune publicité le temps que la CVR fasse des enquêtes de terrain pour vérifier leur véracité.