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A l’issue de la série consultations au sommet (Ban Ki Moon, Délégation UA), les partis d’opposition radicale, pauvres en hommes et en idées, se disent décus. Le miracle aurait été que ces Hautes Personnalités, qui gèrent au quotidien les grands problèmes du monde, donnassent satisfaction à ces adeptes de la politique ethérée, irréelle et fausse. Prenons un exemple au hasard: les bras armés de l’opposition, RED-TABARA, et FOREBU. Le premier constat est que, officiellement, il n’y a pas de courroie de transmission entre les deux organes.

Chaque pièce tourne de son côté, sans jonction. Si l’opposition politique n’assume pas les actes de ces « rébellions », le pouvoir n’a aucun intérêt à traiter avec elle. Pour y gagner quoi ? L’opposition ne les assume pas, parce que ce sont des actes terroristes. D’où nait un beau dilemme à double issue négative: que l’opposition les revendique, ou qu’elle se taise, dans tous les cas elle perd. Elle a préféré le moindre mal, le silence.

Au mois de mai, un général en fuite avait revendiqué à partir du Kenya les grenades qui secouaient Bujumbura. Et ce général fait partie de ce qui est devenu le CNARED. L’on peut supposer donc que le FOREBU soit une émanation du CNARED, d’autant plus que cet attelage mal conçu continue à prôner la voie de la guerre au lieu d’évoluer vers la paix. Mais que voyons-nous ? Les attaques que le Forebu a revendiquées se réduisent au lancement de grenades sur des femmes vendeuses de légumes et de fleurs, et des obus envoyés sur une école de religieuses, ont centré une pauvre femme qui luttait pour survivre.

Les RED-TABARA, ne sont pas mieux lottis. Leur nom indiquerait qu’ils arrivent en sauveurs, comme les pompiers. Hélas, tout le monde l’a vu, ils ont une prédilection à l’élimination des enfants et des nourrissons. Ils ont réussi l’exploit de lancer une grenade contre un enfant qui dormait tranquillement sur le dos de sa mère à Kinama, contre un enfant de la rue qui vendait des oeufs et de l’eau, contre un enfant qui sortait d’un salon de coiffure avec son père à Cibitoke… et ces gaillards parlent encore de « gutabara » (secourir!!!).

L’opposition est confuse, et en plus avec ses « rébellions » elle est partie du pied gauche. Avant de déranger les grands dignitaires du monde en leur faisant perdre leur temps à Bujumbura, l’opposition radicale aurait dû d’abord clarifier ses idées et dire vraiment ce qu’elle veut. Si c’est seulement le pouvoir, elle n’a qu’à prendre l’autoroute des élections; si elle prétend défendre une ethnie, elle n’à qu’à écouter ce qu’en disent les représentants du peuple le 21/12/2015. Mais l’opposition radicale n’aime pas la vérité, elle se nourrit des mensonges et les sert aux alentours. Toutefois, les mensonges mal cuits sont très toxiques: nos radicaux commencent à faire les frais de leurs propres inventions.

burundiindependent
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