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Les actes terroristes de ce lundi 15 février sont l’expression la plus éloquente du désespoir de ce mouvement insurrectionnel, mis en gestation au lendemain des élections de 2010, et accouché en avril 2015. C’est le coup de queue d’un serpent qui meurt, même si la prudence est de rigueur comme disaient les romains, in cauda venenum (le venin est dans la queue, dans la conclusion). Si les terroristes ont été capables de lancer des grenades à l’aveuglette sur des mendiants, sur des paysannes vendeurs de légumes, alors leur fin a sonné.

La perte de cette guerre se déduit de la somme de batailles perdues. La bataille militaire a triplement échoué: le coup d’état du 13 mai, l’attaque de Kayanza en juillet et l’assaut aux camps militaires le 11 décembre 2015. La bataille diplomatique s’est soldée par un échec, avec la résolution 2248 de l’ONU, la visite du Conseil de Sécurité au Burundi, l’annulation de la Maprobu. La bataille propagandiste s’est éteinte le 21 décembre, quand des parlementaires tutsi ont proclamé haut et fort qu’il n’y avait pas de génocide contre leur ethnie et quand un tutsi de Karusi a été attrapé en train de distribuer des tracts appelant les hutu à massacrer les tutsi. C’est Maître Maingain qui porte la responsabilité de la débâcle médiatique des Sindumuja, quand il a commis l’erreur fatale de diffuser de faux montages sur un génocide inexistant; depuis lors les médias occidentaux sont devenus plus prudents ou silencieux. Le ministre belge Didier Reynders a été contraint finalement de reconnaître lui aussi que le problème burundais n’était pas ethnique, mais politique. Les Sindumuja ont perdu aussi la bataille politique, parce qu’ils constituent un ensemble hétéroclite, sans autre objectif que de renverser le Président Nkurunziza. Ils n’ont jamais proposé des idées alternatives pour construire la nation. Les Sindumuja ont perdu la bataille juridique au Burundi et devant l’EAC. Enfin les Sindumuja sont des descendants des parents malfamés, c’est-à-dire les Sans Echecs de triste mémoire qui ont semé la mort et la désolation entre 1993 et 1996. Et pour comble de malheur, ces Sindumuja sont commandés par un Chef déjà marqué au fer rouge comme terroriste: Alexis Sinduhije. Et pour finir, Kagame qui les arme a été publiquement pointé du doigt par les USA.

La mise en échec des Sindumuja est l’oeuvre conjuguée de plusieurs personnes et corps: l’Armée, la Police, le Gouvernement, les vaillants diplomates, la population, les médias loyalistes, qui ont contre-attaqué victorieusement. En continuant cette synergie, il n’y a pas de doute que bientôt seront éteints les derniers tisons fumants, pour retrouver le rire à gorge déployée des enfants de Bujumbura.

burundiindependent
Le Burundi, le Peuple, la Paix