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Source:a-mahoro.info par Hakiza Anselme

Depuis 2010 le Burundi a déjà connue plus de 5 tentatives d’invasion à partir de nos voisins. Le premier à s’adonner à cet exercice fut Nzabampema après avoir déserté l’armée régulière avec le grade de Major. Basé en République Démocratique du Congo, ses incursions se faisaient à partir de la Rukoko frontalière avec ce pays. Les habitants des Villages de Gihanga et des environs se souviennent des enlèvements avec demande de rançon,des pillages et embuscades souvent avec morts d’homme qui étaient devenus le quotidien de la population de cette région. Nzabampema ne put jamais traverser la frontière pour occuper la moindre portion du territoire Burundais ne fusse que quelques heures. Il restera au Congo ou il continue d’errer dans ce vaste territoire difficile à contrôler.

Plus tard dans les années 2013, Alexis SINDUHIJE va tenter l’aventure avec quelques uns de ces sbires. Il sera aidé par une campagne de médisance de certaines organisations de la société civile qui aboutira au retrait des troupes de l’armée Burundaise qui étaient stationnés en RDC avec l’accord des autorités. La RPA, l’APRODH par la voix de son Président Monsieur MBONIMPA Pierre Claver vont commencer par crier partout que les éléments armés présents en RDC sont composés des membres de la jeunesse du CNDD-FDD. Aider dans cette tache de diabolisation par certains médias occidentaux, la pression sera tel que les deux gouvernements vont se convenir de retirer les militaires présents sur terrain ouvrant du coup le chemin aux attaques des hommes de Sinduhije et consorts. L’attaque aura lieu au moi de Décembre 2014.

Les assaillants qui avaient contourné le triangle de la Rusizi pour faire croire qu’ils sont entrés par le Congo alors que leur provenance était le Rwanda, connaitront des malheurs innommables. Envoyer sur le champ de bataille sans expérience de combat, ils ne feront pas long feu face à la détermination des Forces de Défenses Nationale et de la population. Leur soutient local (APRODH et RPA) vont crier à l’exécution extra judiciaire mais la commission mise en place par le procureur de la République ne relèvera que deux cas qui seront mis devant la justice. Il en sera de même des attaques les plus récentes dans les communes Kabarore et Bukinanyana. Les forces de l’ordre aidé par la population vont traquer sans relâche ces apprentis soldats. Plusieurs seront fait prisonniers et d’autres tomberont sur le champ de bataille.

Ces échecs répétés sont en train de conduire les planificateurs de la déstabilisation du Burundi à envisager une autre solution déjà expérimentée au Rwanda. En effet jusqu’en 1993 l’armée Rwandaise avaient pu résister aux assauts du FPR à l’époque mouvement rebelle. C’est la force d’intervention des Nations Unies, la MINUAR, qui facilitera l’entrée et l’équipement du bataillon du FPR à Kigali. Piétinant les accords de paix d’Arusha entre le Gouvernement de HABYARIMANA et le FPR de KANYARENGWE, ce dernier va renforcer son armement et se préparer à la guerre au lieu de poursuivre le processus de mise en place des institutions de transition comme il avait été convenu à Arusha.

Des actes d’insécurité comme les attentats à la grenade et les assassinats ciblés (Chose que nous voyons déjà dans certains quartiers de Bujumbura) vont se multiplier avec comme point d’orgue l’attentat contre l’avion du président HBYARIMANA. Attentat qui emportera également son homologue Burundais Cyprien NTARYAMIRA. Le FPR en profitera pour enclencher une offensive qu’il justifiera par le souci d’arrêter un génocide dont il est lui-même à l’origine. Les événements vont lui donner raison parce que c’est qui se retrouve au pouvoir actuellement à Kigali.

La MAPROBU s’inscrit dans cette logique. La moindre concession que fera Bujumbura s’accompagnera d’une longue série de surenchères, chaque fois qu’il tendra la main il se fera bouffer tout le bras. Voici la logique de la fameuse MAPROBU,servir de cheval de Troie à une rébellion qui a été incapable de progresser à partir de la frontière Rwandaise.