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La commission nationale du dialogue inter burundais (CNDI) a organisé le mardi 19 janvier 2016, les assises populaires du dialogue inter burundais au chef-lieu de la province Kirundo. Dans son discours, Mgr Justin Nzoyisaba a remercié les participants d’avoir répondu massivement aux assises qui vont permettre d’arriver à la paix durable afin que le gens arrêter les tueries. Le gouvernement, dit-il, a vue qu’il est important que tous les burundais puissent participer au dialogue entre les Burundais pour que la démocratie puisse s’enraciner au Burundi

Pour rappel, dit Mgr, ce n’est pas pour la première fois que les Burundais participent dans un dialogue. La charte de l’unité, les négociations d’Arusha entre les politiciens n’ont pas empêché le retour à la violence alors qu’ils avaient suscité de l’espoir. Il a rappelé que c’est la raison pour laquelle le président de la république a mis sur pied la commission nationale du dialogue inter Burundais. Le but étant d’inviter la population à donner leur contribution dans la résolution des crises récurrentes qui ont caractérisés les périodes postes électorales.

« Dire adieu aux conflits postes électoraux »

« Il est important que les burundais eux-mêmes dans leur diversités puissent se dire la vérité pour tracer le chemin de la consolidation de la démocratie au Burundi et dire adieu aux conflits postes électoraux», affirme Mgr Nzoyisaba. Il indique que ça sera la voix vers le développement durable. Il a rappelé que le choix des participants a été guidé par la diversité des origines politiques, idéologiques, religieuses, sociales et culturelles. Il a demandé aux participants de donner leurs points de vu dans la vérité et le respect des autres sans crainte ni peur sur tous les origines de ces conflits et de proposer les voies de sortie à ces crises d’une manière définitive.
Dans son mot de bienvenu, le gouverneur de la province Kirundo Melchior Nankwahoba a remercié le gouvernement du Burundi pour avoir pensé au dialogue inter burundais pour que la paix et la sécurité puisse être de mise dans tout le pays. Il a indiqué que c’est une fierté pour sa province d’accueillir ces assises populaires.

Pour Dismas Nsavyimana de la commune Busoni, il faut qu’il y ait dans toutes les provinces, des enseignements sur la démocratie. Il demande qu’il y ait respect de la voix des urnes afin que la majorité règne dans le respect et le partage avec les minorités. Selon lui, les institutions issues des urnes doivent être respectées par les burundais et la communauté internationale qui est appelé à respecter les institutions du pays et la volonté populaire et de ne pas s’immiscer dans la politique intérieure du pays.

Revoir la constitution

« La constitution burundaise comporte à son sein des lacunes », indique la population de la province Kirundo. Il a été demandé de revoir la constitution dans des articles qui ne cadrent plus avec la réalité actuelle. Les partis politiques qui ne sont pas représentatives méritent d’être rayés de la liste poursuivent la population. Au chapitre des élections, il est demandé qu’il y ait des élections : « un homme une voix » et que le résultat des urnes soit respecter. Selon Marie Kamatamo, le changement du régime doit passer obligatoirement par la voix des urnes. L’impunité qui a longtemps caractérisée le Burundi, est selon elle à la base des crises répétitive qu’a connue le Burundi. Elle demande que la CVR puisse accélérer le processus de la recherche de la vérité et que les coupables soient traduits devant la justice.

La Belgique doit respecter la souverenaité du Burundi

D’après, Mme Kamatamo demande qu’il y ait des mesures contre ceux qui contredisent les résultats des urnes. Le changement de la capitale politique a été évoqué car d’après elle il est indigestible qu’une province puisse déstabiliser tout le pays. Pour Nestor Minani du parti MRC-Rurenzangemero, le gagnant des élections de 2015 est belle et bien le président en place. Il ne faut pas penser au raccourci pour arriver au pouvoir mais une préparation minutieuse des élections de 2020. Il demande que tout burundais de l’intérieur que de l’extérieur participent au dialogue inter burundais pour une solution durable. La Belgique, comme pays colonisateur, il lui est demande de respecter la souveraineté du Burundi en évitant d’attiser la haine ethnique comme elle l’a fait de par le passé.

Traiter les partis au même pied d’égalité

Au gouvernement, il a été demandé de revoir la loi qui régit le parti politique afin que les partis qui participent dans la déstabilisation du pays soient rayés. Il est également demandé de libérer les prisonniers politiques et de n’est pas s’immiscer dans le fonctionnement des partis politique d’opposition. Le gouvernement est invité à traiter les partis politiques de la même façon dans l’organisation des réunions et de leurs faciliter l’accès à leurs membres. En ce qui est des comités mixtes de sécurité, il est demandé que tous les partis soient représentés afin de lever les soupçons entre la population et que tout le monde se retrouve dans ces derniers.

Par Charles Makoto

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