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enfant_bdi.jpgL’UNICEF salue la tendance à la diminution de la mortalité des enfants de moins de 5 ans et de moins d’un an au Burundi, a révélé mercredi à Bujumbura Sophie Léonard, chef de la santé et de la nutrition au sein de l’UNICEF-Burundi.

Mme Léonard, dans un entretien avec Xinhua sur l’état des lieux sur la mortalité infantile au Burundi, a précisé qu’en 1990, pour le premier indicateur de santé (enfants de moins de 5 ans), le Burundi était à 152 décès d’enfants pour 1000 naissances vivantes, contre 82 décès pour 1000 naissances vivantes à l’heure actuelle. Au niveau deuxième indicateur, a-t-elle ajouté, le Burundi a marqué davantage de progrès, puisque le taux actuel est de 54 décès pour 1000 naissances vivantes.

Une bonne couverture vaccinale chez des enfants burundais en bas âge (de 0 à moins de 5 ans) pourrait avoir pesé beaucoup dans la balance en ce qui concerne les progrès enregistrés au palmarès de la diminution de la mortalité infantile au Burundi, a-t-elle affirmé.

Selon Mme Dr Léonard, l’UNICEF est convaincu que les enfants burundais de moins de moins de 5 ans, jouissent depuis une décennie au Burundi, de l’accès financier grâce à la mise en œuvre de la politique portant gratuité de soins pour cette catégorie populaire, ainsi qu’un bon accès géographique suite à l’existence d’un très bon réseau de centres de santé et d’hôpitaux, eu égard à la petite superficie du pays (27.834 km2).

Toutefois, a-t-elle nuancé, force est de constater, qu’en la matière, le Burundi, n’est pas parvenu, dans l’intervalle 1990-2015, à atteindre les objectifs qu’il s’était fixés, car, le taux de mortalité infantile ne diminue pas assez vite.

L’un des grands défis à relever au Burundi est le renforcement des capacités au niveau de la qualité des prestations sanitaires, notamment à cause de l’insuffisance des ressources en eau potable, de l’énergie électrique, des équipements en laboratoire au niveau des centres de santé (réactifs pour les tests de laboratoire) et des médicaments.

Pour qu’un enfant soit soigné, il faut que ceux qui s’en occupent, recherchent le soin. Or, on observe que dans les enquêtes menées au niveau communautaire au Burundi, que 40% des enfants décèdent à la maison et sans rechercher les soins de santé pour diverses raisons, pourtant souvent facilement évitables, a-t-elle regretté.

Xinhua