Vox populi vox dei
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Depuis 2015, les fossoyeurs de la paix et de la démocratie n’ont ménagé aucun effort pour ternir l’image du Burundi, des internautes nourrissant les préjugés, une fameuse communauté internationale adoptant des résolutions qui plus tard n’accoucheront que d’une souris.

A quelques jours de la fin d’année 2019, alors que le peuple burundais s’apprête à fêter le nouvel an dans une liesse de la bataille gagnée, certains détracteurs persistent dans une cacophonie. De groupuscules de bandes armées d’infanterie se font remarquer au moment que la plupart de ceux qui, hier, ne rependaient que de calomnies sur le Burundi, commencent à rétropédaler, à renouer les relations bilatérales et les imposteurs à faire leur mea culpa, à fortiori que la cour de justice de la Communauté d’Afrique de l’Est vient de statuer que le mandat actuel de SE Pierre Nkurunziza ne violait pas la Constitution burundaise.

En dépit des revirements et contradictions maladroites parmi les instigateurs des mouvements insurrectionnels de 2015, certains d’entre eux tentent de brouiller les pistes. Ils semblent vouloir se confesser, participer aux élections démocratiques, conquérir les cœurs brisés de leurs partisans. Mais « une vieille erreur a plus d’amis qu’une nouvelle vérité » dit un proverbe danois. Vont-ils les croire ? D’autre part, « ne pas admettre son erreur est une seconde erreur », dit-on.

En jetant un regard rétrospectif, d’un même cœur et avec assiduité, le peuple burundais s’est doté d’une Loi mère la Constitution, et chemine vers les élections démocratiques, libres, inclusives et transparentes en 2020 ayant le pied dans l’étrier.

Depuis 2015 à ce jour, beaucoup de choses se sont passées. D’une part, des sanctions injustes infligées au peuple burundais, des campagnes de médisance contre le Burundi, des rapports biaisés et des complots ont caractérisé cette période de quatre ans qui touche à son horizon. D’autre part, un intervalle du temps qui fut une leçon importante pour le peuple burundais. Oui, une croissance économique spectaculaire en l’occurrence la construction des écoles, des hôpitaux, des routes, des stades, l’autofinancement du budget général de l’Etat et des élections, un budget alloué aux communes pour le développement rural, des coopératives, de banque de crédit pour les jeunes et au dessert un palais présidentiel Ntare Rushatsi. Un miracle, n’est-ce pas!

Hapa kazi tu! Dukora dusenga, dusenga dukora. Plus qu’un slogan. Une phrase qui redonne de l’énergie.

Le peuple burundais a fait de travaux communautaires son mantra, non seulement pour le développement économique mais aussi pour la cohésion sociale. Il a décidé de prendre à bras le corps les défis auxquels faisait face le pays, découvrir ses potentiels et sortir son pays d’ornière. C’est une fierté.  Et d’ailleurs c’est après toutes ces réalisations que l’opinion internationale commence à retrouver son regard contemplatif sur le Burundi et prendre conscience que si c’est vox populi vox dei c’est à propos du peuple burundais dont on parle.

L’année 2019 s’en va. Ce n’était pas facile, mais les difficultés que les burundais ont rencontrées les ont ralliés, les ont incités à ouvrir d’énormes réserves de leurs capacités pour aller de l’avant. Ils ont compris que l’essentiel est de croire en eux-mêmes, en leurs forces. Ils sont unis par des soucis communs et des joies communes.

L’année 2020 est plus que rassurante pour le peuple burundais après avoir gagné sa croûte. Que des rêves, des pensées pures et de bonnes intentions se réalisent. Que la joie et l’amour règnent dans chaque maison. Vox populi vox dei!

Par Dr Benjamin NDIHOKUBWAYO