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C’était avant 1990, le président Juvenal Habyarimana n’avait aucun doute sur le partenariat amical et sincère entre son gouvernement et la Belgique. Par ailleurs ne sont-ils pas les belges qui étaient presque partout comme experts ou coopérants dans différents services étatiques rwandais y compris l’armée ?

Nous sommes le 01 octobre 1990, le Rwanda est attaqué par le FPR, le président Habyarimana se trouvant à New-York décide de rentrer précipitamment au Rwanda. Il fait un escale à Bruxelles pour persuader les autorités belges qu’il croyait traditionnellement amies, de l’appuyer pour repousser les agresseurs. C’est là où il comprend que les belges sont des belges. Non seulement il n’a pas obtenu l’aide qu’il voulait, mais aussi il n’a même pas pu obtenir du gouvernement belge, la livraison des munitions que le gouvernement rwandais avait commandé et payé longtemps avant l’attaque du FPR.

Ce refus belge d’honorer une commande payée, alors que le Rwanda en avait désespérément besoin pour se défendre, constituait le premier coup de poignard belge au dos de Habyarimana. Mais ce que Habyarimana n’avait compris, c’est que Bruxelles était devenue le quartier général ou l’état-major diplomatique et médiatique de ses agresseurs, exactement comme le cas actuel avec gouvernement de Pierre Nkurunziza.

Trois ans plutard, le conseil de sécurité des nations unies autorise l’envoi des casques bleus au Rwanda la MINUAR. Curieusement et cyniquement, les belges ont tout fait pour faire partie de cette mission, juste pour parachever leur plan. Par strategie, le contingent belge commandé par le colonel Luc Marchal a été affecté dans le secteur de Kigali et ses environs, y compris l’aéroport de Kanombe. La suite, tout le monde la connaît, Habyarimana fût poignardé pour la seconde fois, et ce, fatalement et définitivement.

De façon similaire, nous remarquons que la Belgique s’active énormément pour qu’il y ait envoi des militaires étrangers au Burundi. Est-ce le même poignard belge qui plane au-dessus du dos de Pierre Nkurunziza ?

Wait and see.

Bacinoni Roberto