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1. En du 23 novembre 2015, le Président de l’Observatoire pour la lutte contre les malversations économiques OLUCOME a écrit à Son Excellence Yoweri Kaguta Museveni une lettre référencée 049/olucome/2015 dont l’objet concerne l’appel d’urgence à la poursuite des dialogues inclusifs dans le but de protéger le Burundi et la Région des Grands Lacs. Cette correspondance contient beaucoup de mensonges et d’éléments de diabolisation voire d’isolement du Parti CNDD-FDD et du Gouvernement qui en est issu : le premier mensonge et que le contenu de la lettre ne vient pas du signataire lui-même et que partant l’expéditeur n’a été qu’une caisse de résonnance. Le second mensonge et qu’il positionne l’OLUCOME comme un facilitateur au-dessus de la mêlée alors que depuis 2005 il n’a fait que jouer au pyromane politico-ethnique à travers des déclarations incendiaires et insurrectionnelles et, présentement, il se montre comme un agneau inoffensif jouant aux innocents alors que c’est un loup politique. Les conseils de mutation prodigués par son père spirituel n’ont pas pris et ne trompent personne. Le troisième mensonge apparaît à travers des mots d’amour à la patrie alors qu’ils cachent dedans un sentiment de haine contre le peuple Burundais en général, le Parti CNDD-FDD et le Gouvernement qui en émane en particulier car n’ayant jamais cessé de demander des sanctions économiques contre son pays, d’isoler l’Etat Burundais à travers une diabolisation tout azimut. etc ;

2. Dans cette correspondance ci-haut citée à la page 8 au paragraphe 24, le signataire met en exergue une idée d’alternance ethnique au pouvoir, chose qui a été combattue à Arusha mais qui généralement n’a jamais été effacée dans les têtes des participants dans ce forum d’Arusha. En effet l’alternance au sommet au pouvoir ne saurait se concevoir sous l’angle ethnique et depuis que le Parti CNDD-FDD a gagné les élections en 2005 ; de telles formulations ont été entendues dans la plupart des têtes de l’opposition s’étant retrouvées dans les différentes dictatures militaires qui ont endeuillé le pays depuis l’indépendance du Burundi ;

3. L’alternance ethnique au pouvoir n’est que l’expression du déni de l’Accord d’Arusha puisque le partage des postes de responsabilités à travers des quotas ethniques disparait au profit de l’ethnisme c’est-à-dire une ethnie du haut en bas pendant cinq ans et une autre ethnie qui dirige du haut en bas pendant les 5ans suivants. A quand viendra le tour des twa ou d’autres ethnies à venir éventuellement ? Et ce qui est dommage, c’est que les penseurs de cette politique machiavélique planifient de permettre à Pierre BUYOYA et son équipe de reprendre le pouvoir aux fins de régner à jamais sur le Burundi et sur fond d’extermination des ethnies indésirables comme par le passé. Le Parti CNDD-FDD s’indigne de cette position qui d’orès et déjà sonne le retour aux anciens temps coloniaux Belges de 1922 à 1962 où une certaine partie de la population était jugée inférieure par rapport à une autre et que celle supérieure était née pour diriger selon le schéma du colon Belge. Cette voie de penser qu’utilise Louis Michel ne vise finalement que remettre le pouvoir dans les mains de ceux qui sont prédéterminé à diriger et écraser les peuples jugés inférieurs. Cette pensée coloniale et néocoloniale est à combattre avec toutes les énergies car visant l’annihilation de la souveraineté du peuple dans sa légitimité de se choisir ses propres dirigeants et le silence à jamais de ce qui seront réduits au néant ;

4. La présente réflexion requiert une grande attention en son sens que ceux qui véhiculent ces idées ethniques ont entrepris un programme d’assassinat sélectif visant les intellectuels du parti au pouvoir car assimilés tous à l’autre partie de la population qui n’aurait pas dû accéder au pouvoir selon leur entendement. Le Parti CNDD-FDD est infligé de constater le silence absolu de la Belgique face à un tel terrorisme et d’exiger au Gouvernement qui en découle de dialoguer avec les terroristes putschistes. Qu’est-ce qui se passerait si de telles atrocités se produisaient chez eux? L’exemple de Paris en dit long et point de commentaires. Si le Gouvernement Belge équivaut au Gouvernement Burundais chacun dans sa souveraineté, pourquoi chercher à renverser les institutions élues de 2015 au Burundi pour ramener au pouvoir ceux qui ont commis le Génocide de 1972-1973, les massacres de 1965 et de 1988, le Génocide de 1993 ainsi que des assassinats de hauts dignitaires du pays sous les anciens pouvoirs qui se sont succédés avant le 16 novembre 2003, date de la signature de l’Accord global de cessez-le-feu ;

5. Dans cette nuit du 11 décembre 2015, Bujumbura a connu une agression sans nom ou des terroristes d’un âge relativement jeunes se sont attaqués au trois camps militaires de la Capitale, le premier étant situé à Ngagara, le second étant l’institut ISCAM, le troisième étant le Camp Base et le quatrième étant le camp Mujejuru dans Bujumbura-rural. En battant en retraite, ils se sont retranchés dans leurs quartiers insurrectionnels habituellement connus pour leur consolidation à partir desquels ils ont relancé les attaques contre les forces de l’ordre et de la sécurité. Posséder une arme est une chose mais savoir l’utilisée est une autre chose. Ceux qui commanditent ces actes terroristes, les financent, les arment, les soignent en cas de blessure sont les premiers responsables de ce terrorisme qui se nourrit des idées coloniales et néocolonialistes instituées par la Belgique lors de la période coloniale. Le Parti CNDD-FDD sait très bien que Louis Michel et son entourage ne se battent que pour leurs intérêts coloniaux en utilisant tout simplement de naïfs Burundais et en trompant la communauté internationale pour avoir son soutien dans cette tache diabolique contre le Pays. Pour ces milieux politico-mafieux voir de jeunes Burundais attaquer une armée professionnelle tout en sachant préalablement le résultat qui va s’en sortir n’est qu’une grande trahison envers leurs protégés car c’est envoyé sciemment les gens à la mort. C’est un autre cas de litige contre le Burundi ou les responsable devraient s’expliquer devant le peuple Burundais et de la CVR. Les organisations internationales telles que le HCR sollicitée pour appuyer logistiquement à transporter les armes (cas des fonctionnaires et des véhicules du HCR au Burundi) n’est imputable qu’aux responsables ci-haut cités ; à cela s’ajoute la liste de tous les mort depuis le 26 avril 2015 jusqu’à cette date ou ce communiqué est produit ainsi que tous les autres à venir s’inscrivant dans le même cadre. Pour essayer de s’en disculper, les commanditaires et organisateurs de ces actes terroristes contre le Burundi se lèvent immédiatement pour demander l’intervention du conseil de sécurité de l’ONU, de l’UA et de l’UE pour se réunir et prendre des sanctions contre le Burundi agressé et envahi alors qu’ils ne prononcent aucune condamnation contre les terroristes ;

6. Un autre cas bouleversant concerne l’utilisation des drogues fortes par ces jeunes terroristes depuis le 26 avril 2015 date de début de manifestations sauvages et sanglantes contre les institutions élues en fin de mandat. Revigorer par ces drogues, ils ont attaqué des forteresses militaires de l’armée Burundaise et se sont heurtés aux corps de défense de sécurité professionnelle bien que leur invasion soit massivement en homme et en matériel. Ces morts ne choquent outre mesure les commanditaires et organisateurs de ces actes terroristes car ils se la coulent douce là où ils sont en Europe ou ailleurs ; ce n’est pas leur vie qui est en danger. Le Parti CNDD-FDD s’étonne encore d’entendre des voies à partir du Burkina Faso surtout des nostalgiques de la tribu de Sankara qui passe tout le temps à diaboliser les institutions du Burundi, ce qui traduit apparemment une haine contre les Bantou de l’Afrique centrale car cherchant à tout prix à voir le Burundi gouverné encore une fois par l’ancien dictateur Pierre BUYOYA et son équipe. Il a été souvent entendu des rapprochements entre les insurgés putschistes qui cherchent à renverser les institutions du Burundi avec le Journal Parga du Burkina Faso, Le Balais Citoyen, etc dans l’optique de soutenir un pouvoir ethnique nilotique au Burundi qui passerait par la mise en place d’un Gouvernement de transition et oubli a jamais la démocratie. De telles idées ne peuvent sortir dans des têtes antidémocratiques car on ne peut mentir tous les jours. Ils ne sont en rien démocrates ; ils ne parlent que de leurs intérêts et ses idées ne sont qu’à bannir dans notre pays. Il est déplorable que les autorités belges se mettent à organiser un plan de renversement du pouvoir au moment où les discussions autour de l’article 96 de l’Accord de Cotonou étaient en cours, un signe éloquent que les consultations cachaient un plan d’attaque et de renversement du Gouvernement Burundais en date du 11décembre 2015. La preuve en est que les autorités belges s’en sont prises au Parti CNDD-FDD et le Gouvernement qui en émane très tôt le matin de ce lundi 14 Décembre 2015 en menaçant les autorités du Pays de les faire subir des sanctions de l’ONU et de l’Union Africaine mais la réalité étant que lesdites autorités ont commis le crime de résister aux envahisseurs terroristes. Ils auraient crié de joie si jamais les terroristes avaient renversé le pouvoir, tué massivement et sauvagement les citoyens innocents comme il en a été le cas dans le passé. Les milieux politico belges ont préféré gardé le silence total sur l’acte terroriste du 13 mai et du 11 décembre 2015 étant donné qu’ils allaient dans le prolongement de leurs intérêts. Les arguments ci- haut avancés reflètent la réalité irréfutable car les protégés de Louis Michel comme Pacifique Nininahazwe et Pierre Claver Mbonimpa dans leur séjour chez leur parrain se sont saisi des médias et ont crié haut et fort que le génocide avait commencé au Burundi. C’est le même son de cloche pour Adama Dieng, le Commissaire chargé de la prévention du génocide aux Nations Unies qui, en accompagnant leurs protégés, a déclaré que le génocide allait bientôt voir le jour. En sortant cette dernière carte contre le pouvoir, il a oublié que le Parti CNDD-FDD connaissait bien cet homme de part ses déclarations habituelles contre le Pays et de part ses relations privilégiées avec les putschistes du 13 mai 2015 et ainsi que leurs amis du Burukina Faso. Il est grand temps que la haine viscérale s’alimentant d’idée colonialiste de Louis Michel et son entourage contre le Parti CNDD-FDD et son Gouvernement cesse car leurs manouvres à protéger les terroristes du Burundi sont en train d’être démasquées ;

7. Malgré ce contexte peu reluisant de relation entre le Burundi et son ex-colonisateur, le Parti CNDD-FDD réaffirme que ce n’est pas tous les Belges qui pensent ainsi. Mais le fait de ne pas décrier cette vision colonialiste et néocolonialiste de Louis Michel et son entourage inféodé à ses idées contre le Parti CNDD-FDD et le Gouvernement du Burundi ne facilite pas la saisie précise des choses ; ceux qui ne croient pas à un tel argumentaire devraient se mettre à l’évidence pour soutenir les démocrates Burundais dans leur démarche de décolonisation totale. Comme les maîtres de la langue française aiment le dire : ”qui ne dit mot consent” ;

8. Le parti CNDD-FDD rappelle pour la circonstance qu’une tentative d’alternance ethnique au pouvoir a eu lieu en 1993 après plusieurs années de pouvoirs militaires dictatoriaux mais la réponse cynique qui est sortie du Président ayant perdu les élections a été que les élections ont été un moyen de recensement ethnique et les amis du Président sortant disaient que ce ne sont pas les élections qui pouvaient leur arracher des mains le pouvoir conquis par les coups d’Etat. Comme Louis Michel tenait à ses ouailles il n’a rien dit quand le Héros de la démocratie a été sauvagement assassiné ainsi que son entourage. La Belgique non plus n’a soufflé mot. Le Parti CNDD-FDD se donne une explication d’habitude car lors du Génocide de 1972 -73 la même Belgique n’avait rien dit et paradoxalement le pouvoir démocratiquement élu est agressé en 2015 et la Belgique se lève pour dire ne touchez pas à mes enfants, laissez-les opérez le coup d’Etat. Et devant l’échec elle les a exfiltrés! Comprendra qui voudra ;

9. Le Parti CNDD-FDD sait très bien que l’Union Européenne se trouve au centre de nombreuses sollicitations venant de toute part sur la problématique Burundaise. Sans nulle doute, elle est au courant de cette correspondance qui n’avait d’autres buts que de semer les divisions dans les esprits des Burundais et de la communauté internationale sur les voies et moyens d’appuyer le Burundi dans sa recherche des solutions appropriées à la situation du moment. Il félicite l’Union Européenne qu’elle n’ait pas pris en considération cette lettre au contenu apocalyptique lors des consultations UE – République du Burundi au titre de l’article 96 de l’Accord de Cotonu-Conclusions de l’Union Européenne dans son communiqué de presse 912/15 daté du 8/12/2015 et d’avoir respecté le contenu de la résolution numéro 2248 du Conseil de sécurité des Nations Unies du 12 novembre 2015. Même si certains esprits de la partie européenne demeurent peu convaincus des échanges réalisés, le Parti CNDD-FDD réaffirme sa solide conviction des arguments avancés et des voies de sorties proposées car ayant toujours été honnête et humble dans ses affirmations devant l’opinion nationale et internationale. Et ayant mis Dieu le Tout Puissant dans la première place au sein de l’organisation, il n’en saurait être autrement ;

10. Le Parti CNDD-FDD termine ses propos en réitérant son engagement au combat contre toutes velléités de nature ethnique sous quelques formes qu’elles soient dans sa marche vers l’intégration et la réconciliation nationale. Ayant fait le dialogue son cheval de batail depuis qu’il était Mouvement CNDD-FDD, ce n’est pas maintenant qu’il va décrocher devant cet acte rédempteur car ayant fait preuve de bien fondé dans les expériences antérieures. Il demande donc de la compréhension et du soutien de la part de la communauté internationale en générale, des organisations sous régionales et régionales en particulier sans oublier les Pays amis, puisqu’il est indispensable voire incontournable de se serrer les coudes étant donné que l’union fait la force. Aux grands maux, grand remède !

Fait à Bujumbura le 14 décembre 2015
L’Honorable Pascal NYABENDA
Président du Parti CNDD-FDD