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Abdou DIOUF actuel secrétaire général de l’Organisation Internationale de la Francophonie quittera ses fonctions en novembre de cette année.
La campagne de préselection a déjà commencé aussi bien officiellement et dans les coulisses, pour une élection qui aura lieu au sommet de Dakar en novembre 2014.

D’ores et déjà, en plus de Buyoya Pierre du Burundi, Major de l’ancienne armée burundaise, il y a Henri Lopes ancien premier ministre congolais(Brazzaville) et actuel ambassadeur à Paris, ainsi que le Mauritien Jean Claude de L’Estrac.

Si les actions des deux derniers nous sont inconnues, nous demandons sur quelles motivations le major Pierre Buyoya fonde sa candidature. Cette homme est arrivé au pouvoir au Burundi en 1987,à l’occasion d’un coup d’état orchestré contre son cousin, le Colonel Jean Baptiste Bagaza; il sera aussi auteur du coup d’état qui renversa le président Ntibantunganya en juillet 1996. Comme par enchantement les opérations villes mortes qui emportèrent d’innombrables vies innocentes s’arrêtent. D’aucuns diraient que ce fut la preuve que Pierre Buyoya était bel et bien derrière ces opérations pour démontrer l’incompétence de celui qu’il venait de déposer. 

De lourdes soupçons pèsent sur cet homme quant au coup d’état du 21 octobre 1993, au cours duquel; Melchior Ndadaye, le premier Président démocratiquement élu depuis les années 60 fut sauvagement assassiné ainsi que le président de l’assemblée nationale Pontien Karibwami et son vice président: Gilles Bimazubute. Ces assassinats, (dont les coupables et parmi lesquels pourrait figurer le Major Boyoya n’ont jamais été inquiétés) ont conduirt à la naissance d’une révolte populaire qui donnera lieu au mouvement CNDD-FDD actuellement au pouvoir à Bujumbura au terme de 12 années de guerre civile. Cette dernière donnera lieu à des accords bancals qui seront conclus à Arusha en 2000. Ces accords permettra le partage bancal du pouvoir où l’Uprona parti du major Buyoya reste aux commandes du pays avec le CNDD-FDD malgré les 5´% de suffrage obtenu aux dernières élections de 2010.

Ce serait une insulte grave dommageable, à la mémoire des burundais qui sont morts pendant la guerre civile que le Major Buyoya puisse obtenir le soutien des autorités actuelles de Bujumbura.

Les pays de la Francophonie à commencer par la France devraient s’interroger sur le sens donné à l’acte de porter à la tête de l’OIF un homme soupçonné de crimes d’état et d’assassinats.