Exploitation/ressources naturelles : le Burundi met en application la certification CIRGL
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Le Burundi a procédé mardi 02 octobre 2019 de Ngozi au lancement officiel du certificat CIRGL en République du Burundi, couplée avec la 19ème réunion du comité régional de la conférence internationale sur la région des grands lacs (CIRGL) sur l’initiative régionale de lutte contre l’exploitation illégale des ressources naturelles. Le deuxième Vice-président de la République Joseph Butore a rehaussé de sa présence les cérémonies.

Dans son mot de bienvenue, le Ministre de l’énergie et des mines Côme Manirakiza a indiqué que cette réunion s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du protocole de l’initiative régionale de lutte contre l’exploitation illégale des ressources naturelles (IRRN), au sein des Etats membres de la CIRGL.

Selon le Ministre Côme Manirakiza, le Burundi s’est mis à l’œuvre pour mettre en place des stratégies pour lutter efficacement contre l’exploitation illégale de la colombo-tantalite, de la cassitérite, de la wolframite et de l’or, appelés communément minerais de sang, minerais de conflit et actuellement minerais désignés .

Pour lutter efficacement contre cette exploitation, six outils ont été signés à Lusaka le 15 décembre 2010 par les Chefs d’Etats et de Gouvernement des Etats membres de la CIRGL dont le mécanisme régional de certification, la formalisation du secteur minier artisanal à petite échelle, la base de données régionales sur le flux des minerais, l’harmonisation des législations nationales, l’initiative de la transparence dans les industries extractives(ITIE) et le Mécanisme d’alerte rapide.

Il a aussi signalé qu’en décembre 2012, le Burundi est tombé sous embargo de facto engendré par l’application de la loi Dodd Frank exigeant le marché international de publier les rapports sur la chaine d’approvisionnement des minerais de colombo-tantalite, de cassitérite et de wolframite (3Ts), d’où le Burundi a mis beaucoup d’efforts pour arriver au stade de mettre en application le mécanisme régional de certification.

Le secrétaire exécutif de la CIRGL a précisé que cette communauté fait face aux défis de collectes des cotisations des pays membres de la CIRGL en vue d’accélérer la mise en application du protocole signé par les Chefs d’Etats à Lusaka en Zambie. Il a profité de cette occasion pour interpeller les pays membres à honorer leurs engagements en payant notamment leurs cotisations à temps.

Le Ministre-Président des ministres de la CIRGL a quant à lui félicité le Burundi pour le pas franchi en mettant en œuvre le mécanisme régional de certification en troisième position après la RDC, le Rwanda parmi les 12 pays membres de la CIRGL dont l’Angola, la République centrafricaine, la République du Congo, le Kenya, le Soudan, le Soudan du Sud, l’Ouganda, la Tanzanie et la Zambie.

Prenant la parole, le deuxième Vice-président de la République Joseph Butore a indiqué que le protocole sur la lutte contre l’exploitation illégale des ressources naturelles à trois objectifs à savoir : promouvoir et renforcer dans chacun des Etats membres le développement des mécanismes efficaces pour prévenir, réprimer et éradiquer l’exploitation illégale des ressources naturelles ; intensifier et rendre plus dynamique la coopération entre les Etats membres, en vue de rendre plus efficaces et durables les mesures de lutte contre l’exploitation illégale des ressources naturelles ; promouvoir l’harmonisation, par les Etats membres, des législations politiques et procédures nationales de lutte contre l’exploitation illégale des ressources naturelles. « Ces ressources minières devraient nous unir, nous fortifier et non nous diviser », a annoncé Joseph Butore.

Concernant le Burundi, le 2ème Vice-président est conscient que le secteur minier, une fois bien géré, constitue un tremplin pour le développement des pays membres de la CIRGL en général et du Burundi en particulier.

C’est dans ce cadre que le Burundi a réservé une place importante au secteur des ressources minérales dans les différents programmes et politiques du Gouvernement, notamment la vision 2025, le cadre stratégique de lutte contre la pauvreté deuxième génération (CSLP II) et actuellement, le programme national de développement (PND) 2018-2027, a témoigné le deuxième Vice-président Joseph Butore.

En marge de cette réunion, le deuxième Vice-président de la République a procédé aux cérémonies de remise des spécimens des certificats CIRGL en République du Burundi au Directeur du comptoir Burundi Mineral Export (BME) , au Directeur Général de la société d’exploitation et de commercialisation des Minerais au Burundi (SECOMIB), au Directeur Général du comptoir Rawmineral Ressources (RMR). Ces certificats ont également été décernés au Ministre de l’énergie et des Mines Come Manirakiza, au deuxième Vice-président Joseph Butore et aux représentants des Etats membres de la CIRGL.

Par BIGIRIMANA Raphaël