Partage

Dans un discours à la nation de ce lundi 02 novembre 2015, le président de la République, Pierre Nkurunziza a donné une ultime date limite de 5 jours aux détenteurs d’armes à feu pour les rendre.

Pierre Nkurunziza : « Ces insurrections visaient le renversement des institutions élues démocratiquement pour ramener les régimes de dictature et d’anarchie. »Pierre Nkurunziza : « Ces insurrections visaient le renversement des institutions élues démocratiquement pour ramener les régimes de dictature et d’anarchie. » ©BdiPresidence
« Dans sa magnanimité, le gouvernement leur offre 5 jours, jusqu’au 5 novembre prochain pour rendre les armes. Ils suivront alors une formation civique de deux semaines avant de retourner dans leurs familles. Sinon ils seront considérés comme des malfaiteurs punis par la loi anti-terroriste, et seront combattus comme des ennemis du pays, jugés par flagrance s’ils sont pris. Tous les moyens seront utilisés dans ce sens, et c’est le dernier avertissement. » Le numéro Un burundais a d’abord rappelé que, lors de sa prestation de serment pour un autre mandat, le 25 aout 2015, il a promis que la paix et la sécurité seront une réalité en deux mois. C’est dans ce sens que le 25 septembre 2015, il a demandé à toute personne détenant illégalement une arme de la rendre de son plein gré. « Ce qui montre la bonne foi du gouvernement qui ne veut pas mettre en avant les punitions », souligné le président Nkurunziza. En félicitant les forces de l’ordre et de sécurité, le Chef de l’Etat a indiqué qu’elles ont ramené l’ordre dans la capitale à 92%, grâce notamment aux fouilles-perquisitions. Les armes rendue et saisies sont de 7 sortes. « Des armes venues de l’extérieur, notamment des pays frontaliers, et qui sont les plus nombreuses. Des armes données aux anciens membres des forces de l’ordre, aux civils pour se protéger durant la guerre civile, des armes prises dans des magasins de la police lors du putsch manqué du 13 mai 2015, des armes amenées par des déserteurs, des armes prises sur des bandes de voleurs, et des armes trouvées dans des caches d’anciens rebelles. » Jusque fin octobre 2015, a poursuivi le président Pierre Nkuruniziza, les forces de l’ordre et de sécurité ont saisi 139 fusils, 151 explosifs, 7151 munitions, et 151 chargeurs.

« Dès le début de l’année jusqu’au moins d’octobre, la commission chargée de désarmer la population qui détient illégalement des armes a déjà collecté 424 fusils, 341 explosifs, 12.455 munitions et 416 chargeurs. »

Un dernier avertissement…

Dans son discours, Pierre Nkurunziza a souligné, que, après l’attaque armée à Cibitoki, fin 2014, l’insécurité a régné dans certains quartiers de la capitale Bujumbura. Notamment la manifestation du 8 mars 2015 ou les jeunes du MSD ont affronté les forces de l’ordre et de sécurité. Il s’en est suivi des manifestations dans certains quartiers qui se sont illustrés par des violences, des barricades, des gens brûlés vifs et d’autres tués par balles. Ces insurrections visaient le renversement des institutions élues démocratiquement pour ramener les régimes de dictature et d’anarchie. Apres l’échec de ce projet, ils ont opté pour l’attaque au fusil et à la grenade des forces de l’ordre. Il s’en est suivi une autre attaque en juillet 2015 à Kayanza et à Cibitoki, ou les attaquants ont été appréhendés à la frontière avec le Rwanda. Des attaques qui ont également été dirigées contre de paisibles citoyens, jusqu’aux religieux.

Le président de la République a mis en garde ces qui perpètrent ces attaques qu’ils perdent leur temps et leur énergie, en gâchant leur avenir.

Selon le numéro un burundais, la justice a déjà fait son travail et les planificateurs de ces troubles ont été identifiés, et devront en répondre devant la justice un jour. Le président demande au ministère de la sécurité d’élaborer très rapidement, avant la fin de ce mois de novembre, une loi anti-terroriste, pour que les deux chambres du Parlement se penchent dessus. Il demande aux pays qui ont donné l’asile aux personnes visées par la justice burundaise de les juger ou de les extrader au Burundi. Il a également demandé aux Burundais de se préparer pour le prochain dialogue national inclusif.