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Les autorités burundaises restent sereines après la décision américaine de retirer Bujumbura du programme Agoa (Africa Growth and Opportunity Act), à partir de janvier 2016. A cette date les produits burundais ne bénéficieront plus des avantages octroyés par Washington pour leur entrée sur le territoire américain. Les membres de l’opposition, quant à eux, sont plus inquiets.

L’ambassadeur burundais aux Etats-Unis, Ernest Ndabashinze, estime qu’il n’y a pas de quoi paniquer, car les échanges commerciaux entre les deux pays sont nuls, selon lui. Par ailleurs, l’ambassadeur rappelle que les relations diplomatiques ne sont pas rompues loin de là et que le Burundi continue à travailler pour dissiper ce qu’il appelle des « incompréhensions ».

« Sur le plan politique, bien évidemment, il y a certaines incompréhensions entre le gouvernement du Burundi et les Etats-Unis concernant le processus électoral, reconnaît le diplomate. Mais c’est le peuple burundais qui est souverain, le peuple burundais est allé aux urnes. Nous faisons les élections, non pas pour nos partenaires, mais nous faisons les élections d’abord, et avant tout, pour ne pas dire seulement, pour nous–mêmes, pour le peuple burundais.