François Hollande avait averti, lors du sommet de la Francophonie au Sénégal, qu’il ne fallait pas modifier la constitution pour se maintenir au pouvoir. Il s’adressait aux chefs d’État africains. La France s’oppose fermement à la réélection de Pierre Nkurunziza du Burundi. Comme toute l’Union européenne, elle exige le départ de Nkurunziza ou des négociations pour une transition.

Parce que Nkurunziza ne s’est pas rendu en Occident pour obtenir un cahier de charges! Le même François Hollande vient de saluer le bon déroulement du référendum qui fait sauter à Brazzaville le verrou de limitation des mandats! Les violences qui ont émaillé l’organisation du référendum sont considérés comme peu importantes. Tant que les intérêts des Occidentaux sont préservés, les histoires de mandat s’adaptent à la politique de deux poids deux mesures. Il en sera de même pour Paul Kagame au Rwanda! Il devient clair que les Occidentaux ne défendent pas la bonne gouvernance et l’alternance mais leur main mise sur les richesses d’Afrique! Le FMI sort un rapport pour faire croire que le Burundi est devenu en temps record le pays le plus pauvre du monde! Juste parce que les Occidentaux menacent de retirer toute aide financière au gouvernement? Au même moment, le Burundi augmente la production du thé et les recettes, prépare des contrats d’exploitation du nickel, du cobalt, du coltan et de l’uranium! Pour les hydrocarbures, c’est encore au stade d’exploration! Comme c’est la Chine, la Russie et l’Iran qui ont les faveurs de Bujumbura, l’Europe doit annoncer des sanctions pour non respect de la limite de deux mandats par Nkurunziza et tenter d’utiliser l’Union Africaine pour mieux frapper Bujumbura!

Kigali offre son territoire pour la rébellion vers les collines du Burundi mais oublie qu’il a un contentieux interne complexe: les transfuges du FPR, les FDLR, les rescapés du génocide laissés pour comptes et certains Occidentaux comme les Français et les Espagnols qui savent qui est Paul Kagame: un sanguinaire impénitent!

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