Commentons un article d’une journaliste belge ne contenant que des quolibets mais qui gagnerait un oscar dans la catégorie « fiction », ni plus ni moins.
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Une journaliste Belge qui assidûment suit de près les travaux du Conseil des Ministres Burundais et à qui rien n’échappe par sa préscience qui lui permet de savoir avec précision les intentions du gouvernement burundais et même arrive à savoir la capacité académique accrue d’une ethnie tandis qu’une autre serait composée d’ignares à part les quelques exceptions à la règle mais qui malheureusement auraient été tous chassés du Burundi.

Elle vient d’affirmer que « les Hutus ont moins accès à la formation, que donc le gouvernement reproche aux ONG le fait que leurs employés locaux seraient majoritairement tutsis – sans préciser comment ils le savent (mais elle, arrive à le savoir puisqu’elle affirme que les Hutus ont moins accès à la formation), en l’absence de mention ethnique sur la carte d’identité ou l’état civil et en l’absence de législation précisant comment on est l’un ou l’autre. L’ethnie est, essentiellement, un sentiment d’appartenance ».

Que dans ce cadre, le Conseil des ministres du Président Pierre Nkurunziza aurait examiné vendredi 10 mai la création d’un comité de recrutement du personnel local pour les ONG étrangères au Burundi, afin de leur imposer d’engager plus de Hutus, dont le gouvernement est incapable d’identifier en l’absence de mention ethnique sur la carte d’identité ou l’état civil et en l’absence de législation précisant comment on est l’un ou l’autre. Il faut vraiment y comprendre quelque chose !

Elle poursuit en affirmant que « ayant plongé le Burundi dans la misère – on y meurt de faim, aujourd’hui – le président Pierre Nkurunziza et son parti CNDD-FDD tentent de compenser le mécontentement croissant de la population en favorisant l’emploi de leurs partisans. Or, en raison de la crise économique, les ONG étrangères sont une source importante d’emplois locaux bien rémunérés ». On croirait vraiment qu’il s’agit d’un pays qui se trouve sur une autre planète et connu d’elle seule (sic). Donc, au Burundi les seuls qui avaient un salaire décent le devaient aux ONG étrangères mais ces dernières ont mis la clé sous le paillasson et donc il n’y a plus de salaire décent au Burundi, cqfd !

Le CNDD-FDD aurait écarté ses intellectuels car « les Tutsis (impossibles à identifier pour les raisons évoquées ci-haut) bénéficient de l’héritage d’une longue domination sur l’Etat: ils ont généralement bénéficié de meilleures formations et arrivent souvent en tête des concours. En outre, ceux des Hutus ((impossibles à identifier pour les raisons évoquées ci-haut) qui ont accédé à des formations et ont fait des études à l’étranger sont aujourd’hui largement partis en exil en raison de la répression exercée par le CNDD-FDD (dont les membres sont sans formation). Contre ses opposants (seuls ayants une formation) mais aussi contre les siens.

La réalité est que lors de ce Conseil des Ministres, il a été question de mettre en place un comité interministériel pour le suivi-évaluation des organisations non gouvernementales étrangères au Burundi et nulle part où on mentionne les propos de la journaliste dite experte du Burundi ? En Belgique aussi toutes les ONG, les ASBL et autres fondations sont tenues annuellement de déposer au tribunal de la chambre de commerce une série de documents relatifs à leur fonctionnement, sous peine d’actions coercitives.

A partir de sources douteuses on ne peut qu’écrire n’importe quoi.

N.B. compte tenu du fait que la plupart des membres du gouvernement burundais ont leur doctorat universitaire en poche, on aimerait savoir dans quel domaine est le sien.

Ruvyogo Michel

 

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