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Bujumbura, 6 août 2015 : Les activités scolaires tant dans les établissements publics que privés, se déroulent normalement dans la zone Musaga. Les parents, les élèves et les écoliers rencontrés sont contents de voir l’année scolaire tirer à sa fin alors que ces derniers jours ils étaient dans le désespoir total.

En effet, après les manifestations dans certains quartiers contre la candidature de Pierre Nkurunziza à l’élection présidentielle, les élèves et les écoliers ont regagné leurs établissements. Tous les établissements n’ont pas repris les cours à la même date, chaque direction estimait ce qu’il fallait faire selon la situation sécuritaire du milieu.

Ensuite, le retour à l’école n’a pas été spontané pour tous les enfants puisque la plupart avaient fui la capitale vers l’intérieur et même vers l’extérieur du pays ou quitté les quartiers vers d’autres où la sécurité se portait mieux par rapport aux autres.
Cela a eu des répercussions sur les évaluations qui ne se sont pas faites dans les mêmes conditions. Certains établissements ont essayé de profiter de l’accalmie qui se présentait pour donner les tests périodiques ou les examens sur la matière déjà vue. Les élèves ou écoliers absents ont droit aux tests de rattrapage quitte à ce que la date du 20 août fixée par l’Etat pour la clôture de l’année soit respectée.

Des plaintes ne manquent pas quant à la manière dont ces rattrapages se font, les élèves disant qu’ils n’ont pas assez de temps de les préparer. Des fois, un élève se trouve devant deux questionnaires, l’un pour l’examen et l’autre pour l’interrogation. Mais, ils disent qu’il vaut mieux se fatiguer que de rater l’année.

S’agissant de l’avancement du programme, la matière du troisième trimestre est dispensée tant bien que mal, le temps de s’y pencher étant très cours. Dans certaines écoles qui ont repris les activités tardivement on a opté pour la poursuite des cours après les évaluations sur la matière déjà vue.

Les parents se demandent si les élèves suivent attentivement alors qu’ils savent qu’ils ne seront pas évalués. Mais là aussi, ils estiment qu’il n’y avait pas de solution de rechange et pensent que les enseignants feront plus d’efforts pour organiser des révisions dès la rentrée scolaire.

Par ailleurs, un parent qui a gardé l’anonymat a estimé que les frais scolaires devraient diminuer proportionnellement aux jours prestés.

Source:Agence Burundaise de Presse