Les députés recommandent l’amélioration des conditions de travail de la police
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La commission permanente à l’assemblée nationale chargée de la sécurité a présenté mardi 29 janvier 2019 le rapport d’une descente effectuée en Mairie de Bujumbura pour se rendre compte de l’état des infrastructures appartenant à la police nationale du Burundi. Le Ministre de la sécurité publique Alain Guillaume Bunyoni était invité à cette séance.

Dans ce rapport, il s’est manifesté que le corps de police fait face à un manque criant d’infrastructures. Les bâtiments servant de bureau ou d’hébergement sont trop vieux et insuffisants. Les femmes policières n’ont pas de logements adaptés à leur condition de femme. Ce rapport indique par ailleurs que le corps de police n’a pas de terrains propres où il pourrait réaliser ses propres projets.

Selon ce rapport, la police n’est pas suffisamment équipée et le peu de matériel disponible est obsolète. Ce rapport précise également que la police souhaite que le Gouvernement améliore les conditions de travail en lui octroyant davantage des moyens et voudrait acquérir des logements pour les femmes policières.

Les députés ont recommandé donc la construction des commissariats de police dans toute les communes du pays et l’augmentation de la ration alimentaire des policiers.

Des questions orales ont été également adressées au Ministre de la sécurité publique. A la question concernant la lutte contre la corruption au sein du corps de police, le Ministre Alain Guillaume Bunyoni a répondu que c’est un objectif qu’ils se sont assigné, ajoutant que le pas franchi est satisfaisant. En témoigne le nombre de policiers déjà sanctionnés pour corruption, a indiqué le Ministre. Seulement a-t-il dit, c’est un comportement de tous les jours et il faut que dans toutes les autres structures de l’Etat on fasse de même.

Les députés ont manifesté leur inquiétude sur les nombreuses barrières sur les routes qui risquent de favoriser la corruption. A cette question, le Ministre a répondu que toutes les barrières ne sont pas installées par la police. “Certaines appartiennent à l’administration, d’autres aux services environnementaux, d’autres à l’office burundais des recettes”, a-t-il précisé.

Une étude prévoit d’installer dans les endroits identifiés une barrière unique pour tous les services qui ont besoin d’effectuer des contrôles.

Pour clôre la séance, le Président de l’Assemblée Nationale, Pascal Nyabenda a recommandé au Ministre de la sécurité publique de soumettre les besoins de son ministère dans le futur projet de loi budgétaire.

 

Par BIGIRIMANA Raphaël