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A propos de la gloutonnerie d’un gouvernement de transition, les burundais de la mouvance présidentielle constatent que :

Sylvestre Ntibantunganye le veut parce qu’il a été président d’un gouvernement de transition
Domitien Ndayizeye le veut parce qu’il a été président d’un gouvernement de transition
Jean Minani le veut parce qu’il a été président de l’Assemblée Nationale sous un gouvernement de transition
Léonce Ngendakumana le réclame parce qu’il a été président de l’Assemblée Nationale de à sous un gouvernement de consensus
Pancrace Cimpaye le veut parce qu’il a été porte parole de Domicien Ndayizeye président d’un gouvernement de transition
Charles Nditije le veut parce qu’il a été ministre sous le gouvernement de transition

Une telle appétence de la transition! C’est parce qu’ils en savent la saveur.

L’opposition ADC-Ikibiri plus la société civile d’une part et les frondeurs du CNDD-FDD d’autre part ne s’entendent sur l’objectif de leur lutte. Pour les frondeurs pas question de globaliser, le seul objectif est de contraindre Nkurunziza à ne pas briguer le troisième mandat mais pour les l’ADC-Ikibiri et ses alliés de la société civile, l’objectif final est non seulement chasser Nkurunziza du pouvoir mais aussi démanteler et anéantir le parti CNDD-FDD.

Les autorités belges commencent à douter de la capacité de l’opposition à faire bouger le président Pierre Nkurunziza de son fauteuil présidentiel. La Belgique souffre le chaud et le froid, perdre le Burundi comme elle a perdu le contrôle du Rwanda ou coopérer avec le régime de Nkurunziza. Entre les deux décisions, le cœur belge balance.

Maggy Barankitse, ambassadrice plénipotentiaire du MSD d’Alexis Sinduhije, parcoure le monde les larmes aux yeux pour attirer le maximum d’empathie de la part de ses interlocuteurs en sollicitant une aide logistique et militaire pour combattre le régime du CNDD-FDD. Certains donateurs de l’action humanitaire de Maggy n’en reviennent pas, ils sont étonnés de constater le double jeu de Barankitse qui d’un coté porte la casquette d’une femme charitable et de shalom et de l’autre coté elle porte une casquette de va-t-en-guerre. Ces donateurs menacent de fermer les robinets.

Pour couper court aux propagandes des partisans de la rébellion qui a attaqué à Kabarore en province de Kayanza qui propagent des fausses informations selon lesquelles les rebelles contrôlent le terrain, le dernier meeting du CNDD-FDD de la campagne pour les élections présidentielles a eu lieu à Kabarore où l’on remarqué une foule en liesse, en extase de joie. Une démonstration que le régime de Nkurunziza occupe le terrain.

Ce week-end passé, Willy Nyamitwe conseiller principal chargé de la presse, de la communication et de l’information à la présidence de la République du Burundi a animé une conférence de presse à Bruxelles. Il a décrit la situation politique qui prévaut au Burundi et a fustigé le comportement de la communauté internationale qui semble fermer les yeux et la bouche quand Burundi est attaqué par les assaillants mais qui ouvre les yeux et la bouche quand il s’agit de charger le gouvernement. Il a répondu aux différentes questions dans un style à la fois rassurant, diplomatique et décontracté. Il a montré ses talents d’un communicant bien rodé.

Le président rwandais Paul Kagamé a encore critiqué l’attitude de son homologue burundais Pierre Nkurunziza à vouloir s’accrocher au pouvoir alors que le peuple burundais ne veut pas de lui. Kagamé a donné l’exemple du peuple rwandais qui par des déclarations d’amour écrites, a tout fait pour réclamer la révision de la constitution pour permettre à Kagamé de rester encore au pouvoir. Pour les commentateurs Kagamé est très rusé que Nkurunziza et Nkurunziza est plus démocrate que Kagamé, et de se poser la question de savoir qui entre les deux président est réellement aimé par au moins la moitié de sa population.

Les USA auraient tenté d’user de sa suprématie au près des Nations Unies pour mettre fin à la participation des militaires burundais dans l’AMISOM. Le seul bémol, c’est qu’ils n’ont pas pu trouver un pays remplaçant et possédant une armée aguerrie et disciplinée que l’armée burundaise.

Agathon Rwasa est coincé dans sa coalition « Amizero y’Abarundi », après la « récolte » de plus ou moins 30 députés lors des élections du 29 juin 2015, Rwasa ne sait pas quoi faire. S’il décide de se retirer, il n’est pas sûr et certain que les députés élus grâce à sa célébrité pourront accepter de le suivre, de même, la composition avec Nditije Charles le Tintin est très fragile étant donné la présence de Busokoza, l’homme le plus calculateur par rapport à la naïveté chromosomique de Rwasa Agathon.

Le nouveau médiateur ou facilitateur dans le conflit burundais le président Museveni est arrivé la semaine dernière au Burundi pour entamer les consultations afin de démarrer le dialogue. Parmi les participants à cette première rencontre avec Museveni figurait un certain Jean Baptiste Bagaza, ancien président de la République du Burundi. Vieilli et amaigri, Bagaza assis devant, regardait tout droit le président Museveni. Et quand Museveni lâchait quelques phrases en Kirundi, les autres participants burundais éclataient de rire à l’exception de Bagaza. Pour cause, il se raconte que pendant l’exil de Bagaza en Ouganda, Museveni l’aurait piqué sa femme. Probablement que c’est par l’ex femme de Bagaza que Museveni aurait appris à parler Kirundi. Si cette histoire est vraie, comment voudriez-vous alors que Bagaza éclate de rire ?

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