Relations Burundi – Rwanda : Le Parti FNL prône un dialogue immédiat
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Le torchon brûle entre le Rwanda et le Burundi ; au cœur de cette nouvelle tension entre les pouvoirs des deux voisins, un communiqué du Mouvement rwandais pour le changement démocratique, le MRCD, qui assure avoir créé une force armée pour mettre un terme au pouvoir de Paul Kagame. Ce dernier soupçonne une infiltration armée dans son pays et accuse ses autres voisins dont le Burundi, d’être de mèche avec les assaillants. Une situation qui risque de dégrader davantage les relations entre ces voisins de la région des Grands Lacs.

Par rapport à cette situation tumultueuse, le Parti FNL révèle sa position, tout en se posant la question de savoir à qui profiterait la guerre qui existerait entre le Burundi et le Rwanda, avec toutes les éventuelles conséquences. Selon Jacques BIGIRIMANA, Président du Parti FNL, ni les burundais ni les rwandais, personne n’en profiterait.

Eviter une crise régionale

« Si l’on doit perdre tous, pourquoi engageons-nous dans des pertes, alors qu’il y’a des voies de bénéfices ? Je pense que cela va nous permettre justement à penser beaucoup plus au dialogue entre les deux pays. », Estime Jacques BIGIRIMANA, inquiet de cette détérioration des relations entre deux pays-frères, presque même jumeaux, qui parlent presque une même langue et une même histoire, et des mêmes perspectives d’avenir : « En cette période nous nous retrouvons déjà dans une même organisation très importante, l’EAC. Nous évoluons vers une monnaie unique, un passeport commun. Mais regarde, cette situation risque de replonger tout le processus vers cette avancée à l’eau. Donc la proposition du parti FNL est claire, un dialogue dans l’immédiat entre le Président burundais Pierre NKURUNZIZA et son homologue rwandais Paul KAGAME. Sinon la guerre entre le Burundi et le Rwanda endommagerait beaucoup de choses sur tous les points de vue. », Prévient ce Patron de l’Opposition politique extraparlementaire qui trouve même qu’il ne faut personne au milieu de ce dialogue, parce que les deux Chefs d’Etats parlent une même langue et se connaissent beaucoup plus que quelqu’un d’autre qui s’interposerait.

Pour Jacques BIGIRIMANA, les deux Chefs d’Etats devraient se souvenir qu’au moins un jour, il ait eu de bonnes relations entre ces deux pays.

« Je me rappelle qu’en 2010, lors de l’investiture du Président burundais Pierre NKURUNZIZA, seul le Président rwandais s’est présenté au Burundi pour soutenir son homologue burundais. Ça été un signe très important, ça nous montre qu’un jour il y’a eu de bonnes relations entre ces deux hautes personnalités de la région. Alors donnons la valeur de ce qui a fait qu’un jour nous soyons unis et décourageons ce qui a été à l’origine de cette situation actuelle, et la décision appartient à ces deux hautes personnalités. »

Jacques BIGIRIMANA rappelle aussi aux rwandais leur rôle dans la réussite de la préservation de ces relations : « Qu’ils aient le courage de lancer le même appel que nous lançons à notre cher Président de la République. Qu’ils le fassent de la même façon en adressant ce même message au Président rwandais. Il faut que les rwandais osent montrer à leur Président que la guerre entre le Burundi et le Rwanda endommagera beaucoup de choses, et que les deux peuples subiront beaucoup. Alors si le Président Paul KAGAME aime le Rwanda et les rwandais, il va les écouter et mettre en application cette doléances du peuple. »

Kigali accuse son voisin d’être derrière les attaques armées menées le mois dernier dans certaines localités rwandaises frontalières du Burundi. Des attaques revendiquées par un mouvement rebelle naissant.

” Selon les informations que nous détenons de la part de la police, de l’administration et de la population frontalière avec le Rwanda, le Burundi n’a aucune main derrière ces attaques perpétrées au Rwanda. Si le Rwanda accuse le Burundi de constituer la base arrière des rebelles qui attaquent le Rwanda, c’est un prétexte pour que le Rwanda entre au Burundi à la poursuite de ces rebelles alors que c’est faux”, affirme Sébastien Misago, le président de l’Association pour la Solidarité Patriotique et la Protection de l’Environnement, l’ASAPE.

7-01-2019 – à 11:36, Egide NDUWIMANA , http://m.nawe.bi/